Sonnet printanier
I
Nel falso silenzio che si addensa per le campagne e le borgate, grava il busio delle sere primaverili quando soave l’atmosfera propaga da finestre aperte, anditi, cortili, i suoni domestici, e gli allegri echi di strade popolari. Ma aprile è lontano: e in questo vuoto, grevi d’un senso di morte sono i segni che dovrebbero rallegrare la vita. È un ritorno, questo; e nei sereni fari, nei già tiepidi spazi è finita una forma del nostro esistere, e inizio non ne ha una nuova, se tremarne è vizio. | Dans le faux silence qui se condense sur les campagnes et les bourgades, pèse le bourdonnement des soirs printaniers quand l’atmosphère suave propage par les fenêtres ouvertes, les réduits, les cours, des sons domestiques, et les joyeux échos des rues populaires. Mais avril est loin : et dans ce vide, lourds d’un sentiment de mort sont les signes qui devraient réjouir la vie. C’est un retour, que cela ; et dans les foyers sereins, dans les espaces déjà tièdes s’est achevée une forme de notre existence, qui n’en a pas encore une nouvelle, quand s’en effrayer est un vice. |
II
Che senso hanno, nel loro vibrare così intero e puro, questi suoni tenuemente tramandati da un’aria senza vita, e carica di vita? Uomini che parlano tra case così limpide nella limpida notte, ancora gelida, ma invasa da non so che tepore, stinti motori per le grandi strade, lievi urti di mobili da stanze sonore… Che sens ha questo sospeso silenzio carico di pace e senza pace? Il cuore esso sì, sa tutto, la quiete, la violenza della nuova stagione: ma io? Quale è il bene che è in me e quale il male? | Quel sens ont, dans leur vibration si intense et pure, ces sons transmis avec légèreté par un air sans vie, et chargé de vie ? Hommes qui parlent parmi des maisons si limpides dans la nuit limpide, encore gelée, mais envahie de je ne sais quelle tiédeur, moteurs clairs sur les grandes routes, chocs légers des meubles dans la chambre sonore… Quel sens a ce silence suspendu chargé de paix et sans paix ? Le cœur lui aussi, sait tout, la tranquillité, la violence de la saison nouvelle : mais moi ? Quel est le bien qui est en moi et quel est le mal ? |
III
Scolorita sui muri e sull’asfalto la bianchezza invernale, è primavera questo volgare, abbacinato calco che più bianca dell’alba fa la sera… Sulle arabe case del sobborgo perché riappare eterno ciò che esiste? Perché con tanta pienezza m’accorgo – e non più giovane – del triste e felice spettacolo di ciò che fu nei secoli ed è mia vita? Se basta a straziare tutto un soffio primaverile, e nelle’aria addolcita sento il sapore che avrà il mondo umano, quando’io non sarò più uomo? | Décolorée, sur les murs et sur l’asphalte, la blancheur hivernale, c’est le printemps ce vulgaire, cet éblouissant calque qui rend le soir plus blanc que l’aube… Sur les maisons arabes de la banlieue pourquoi réapparaît éternellement ce qui existe ? Pourquoi avec tant de plénitude je me rends compte – et je ne suis plus tout jeune – du triste et joyeux spectacle de ce qui eut lieu dans les siècles et dans ma vie ? S’il suffit pour tout déchire d’un souffle printanier, et dans l’air adouci je sens le goût qu’aura le monde humain, quand ne serai-je plus un homme ? |
IV
Nella sera d’aprile il vecchio odore di gelsomini e povere minestre poetico mi perde nel terrore di ritrovarmi qui, conscio, tra queste contrade umane, tiepide, soavi, – e le felicità di riconoscermi ben radicato in questi luoghi gravidi, quietamente, di suprema angoscia. È l’incertezza della parte ignorata di me che oggi è in vita, che nient’altro sa ricavare da questa non rinata ma ritrovata primavera, che un aspro e dolce orgasmo, un attento abbandono. Di trent’anni div eita questa è il dono! | Dans le soir d’avril l’ancienne odeur des jasmins et des maigres soupes poétique me perd dans la terreur de me retrouver ici, conscient, dans ces quartiers humains, tièdes, sauves, – et le bonheur de me reconnaître bien enraciné dans ces lieux solides, tranquillement, d’angoisse suprême. C’est l’incertitude de la partie inconnue de moi qui aujourd’hui est en vie, qui ne sait rien d’autre déduire de ce printemps non pas rené mais retrouvé, qu’un âpre et doux orgasme, un attentif abandon. De trente années de vie c’est cela le don ! |
V
Ramo, od insetto, che l’aurora investe, fermo in un posto il cui chiarore par quieto, e trema tutto nella fresca terra apparsa sotto il fresco sole, io, nel mio letto, sono ferito da un sereno di festa… È il cieco, puro affetto che al ragazzo, come a una bestia, il seno seminava di spasimi. Ingenuo, retto e allegro mi ridesto, tra lenzuola profumate da un mio infantile sudore antico… che tornava con le viole… quasi dal cielo piovesse un amore sconosciuto, e subito tornato antico: e fosse ardore, non peccato. | Branche, ou insecte, que l’aurore investit, fixe à un endroit où la clarté paraît calme, et tout tremble dans la terre fraîche qui est apparue sous le soleil frais, moi, dans mon lit, la gaieté de cette fête me blesse… C’est l’aveugle, le pur amour qui, le sein du jeune garçon, comme d’une bête, soulève de spasmes. Ingénu, dressé et joyeux je me réveille, parmi les draps parfumés par une antique sueur infantile qui est à moi… qui retournait avec les violettes… comme si du ciel il eût plu un amour inconnu, et soudain revenu de loin : et qui eût été amour, et non pas péché. |
VI
In un dolce silenzio, dietro il caldo buio della mia camera, si assesta il tempo; e vi percuote dentro un tardo freddo, un nuovo bruciore, oscura festa di ricordi… Case sparse al sole… o argini più aspri proprio il giorno in cui una prima dolcezza di viole quasi macerate ardeva intorno… L’essere stato al mondo, il suo rimpianto, non vibra più. È un tempo che si assesta sempre più estraneo… e ora è immoto incanto, ora immoto terrore… o quello e questo insieme… ma come se al ricordo non io solo, ma il mondo fosse sordo. | Dans un doux silence, derrière l’ombre chaude de ma chambre, se tient le temps ; et il s’y cogne dans une tardive fraîcheur une nouvelle brûlure, fête obscure des souvenirs… Maisons éparses au soleil… ou remblais plus rudes le jour même où une première douceur de violettes presque pourries brûlait dans l’air… D’avoir été au monde, le regretter, ne résonne plus. C’est un temps qui se tient toujours plus étranger… tantôt un charme immobile, tantôt une terreur immobile… ou ceci et cela ensemble… mais comme si au souvenir pas seulement moi, mais le monde fût sourd. |
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