https://romapedia.blogspot.com/2013/09/basilica-of-st-mary-in-trastevere.html
https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_di_Santa_Maria_in_Trastevere
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sainte-Marie-du-Trastevere
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Santa_Maria_in_Trastevere_(Rome)
Peut-être la première église de Rome officiellement ouverte (dès la fin du IIe siècle?).
220 : fondation par le pape saint Callixte (201-222). En 38 av. J.-C., éruption d’un liquide interprété par la communauté juive comme l’avènement du Messie. Construite au IIIe sur une zone de rassemblement d’anciens militaires (milites emeriti).
IV : reconstruite par Jules I (337-352).
Saint Damasus (366-384) la décrit en tant que basilique. Ses partisans ont tué 137 partisans d’Ursino, l’évêque en titre de l’église.
VIII : modifiée. Mentionnée comme Sancta Maria Transtiberis.
847 : tremblement de terre. Est rénovée par Benoît III.
1138-48 : reconstruite par Innocent II Papareschi avec les restes des thermes de Caracalla (colonnes) + restes du temple d’Isis du champ de Mars (images d’Isis présentes).
Campanile.
1580-5 : chapelles latérales par Martino Longhi l’Ancien
1702 : porche par Carlo Fontana, pour Clément XI Albani
1866-77 : restauration par Virginio Vespignani pour Pie IX Mastai-Ferretti, qui met à jour la façade supérieure.
Façade
Mosaïque XIII-XIV, Vierge en trône avec 2 donateurs et femmes. Peut-être Parabole des Vierges folles et des Vierges sages (les dix Vierges)
Silverio Capparoni, Fresques à demi effacées (XIX)
4 statues de papes sur la balustrade du portique (de gauche à droite) :
Jean-Baptiste Théodon, Calixte
Michel Maille, Cornelius
Lorenzo Ottoni, Julius
Vincenzo Felici, Calepodius
Atrium/portique (photos)
Colonnes de granite égyptien
Fragments de sarcophages des catacombes et inscriptions, dont :
– Tombe de Cocceius Ambrosius et sa famille(CIL VI 8546): esclave affranchi de l’époque impériale qui prétend n’avoir jamais eu de dispute avec son épouse pendant 45 ans et 11 jours.
Lion du portique.
La porte a été utilisée à partir de 1625 pour remplacer la Porte Sainte de Saint Paul, après des innondations.
Nef
Sol cosmatesque, entièrement refait par Virginio Vespignani
Le Dominiquin, plafond (rare œuvre architecturale) + Assomption (1617) octogonale au centre.
22 colonnes < temple d’Isis
« Dans une sorte de purisme néoclassique, le linteau sur colonnes ioniques réapparaît, une expérience déjà faite dans des édifices de petites dimensions comme S. Crisogono et qui sera reprise à S. Laurent-hors-les-Murs. Dans tous les édifices cités ci-dessus réapparaît l’entrée à porche et surtout les mosaïques de l’abside et de la façade, et, au sol, les magnifiques sols en marbre. Rien ne rappelle l’architecture du Nord, toutes les masses, murs, voûtes, ornements sculptés : ici on utilise les traditionnelles pierres polychromes et on ne connaît pas les fresques et les vitraux qui animent les sanctuaires ailleurs » (André Chastel)
16 saints entre les fenêtres, dont :
Cesare Fracassini, sainte Françoise Romaine (à droite)
Francesco Grandi, Apollonia
Silverio Capparoni, Biagio
Enrico Chiari, Grégoire
Giuseppe Sereni, Dalmatien (à gauche)
Luigi Fontana, Rufina
Cesare Mariani, Bridget
Arc triomphal
Francesco Coghetti, Vierge à l’enfant avec 4 anges, Noah et Moïse
Tabernacle : Mino da Fiesole, Oleo Sancta (XV)
Contre-façade
Antonio Moroni, dessinées p ar Francesco Grandi, fenêtres peintes : Julius, Calixte, Cornelius.
1D – chapelle de sainte Françoise Romaine
Son vrai nom était Francesca Bussa de’ Leoni (1384/1440), née dans une famille noble de Rome près de la place Navone. Elle est venue vivre à Trastevere à l’âge de 12 ans après son mariage avec un membre de la famille noble Ponziani qui s’est enrichi en travaillant comme boucher.
Chapelle de Giacomo Onorato Recalcati (dessin et exécution), terminée par Francesco Ferrari (1721-7)
Giacomo Zoboli, Communion de Françoise Romaine
Francesco Ferrari, très étrange Monument pour la famille Bussi et Buste de l’archéologue G.B. De Rossi avec visage de pierre noire et yeux. Artiste actif à Ferrare (1634-1708) qui prouve la permanence du goût de Ferrare pour la bizarrerie, même après la Dévolution.
2D – Chapelle de la Nativité (1739, Filippo Raguzzini)
Etienne Parrocel, Nativité (1739)
3D – Chapelle de Notre-Dame-des-Douleurs (1625, pour le cardinal Francesco Cornaro)
XV, croix en bois
école du Bernin, Tête de Notre-Dame-des-Douleurs (bois polychrome)
4D – chapelle de saint Pierre (Martino Longhi l’Ancien?)
Rinaldo Rinaldi, Cénotaphe de Francesco Longhi
Après le 4ème chapelle
Francesco Ceroti, Cénotaphe du cardinal Marcellino Corradini (1745), avec buste de Filippo Della Valle
« Niche avec poids et chaînes, traditionnellement liée au supplice des martyrs ; on pense qu’un poids est celui qui a été attaché au cou de Saint Calixte pour le noyer dans le puits existant encore dans le jardin du couvent voisin portant le même nom du saint » (D.Macchi)
Transept droit
Andrea Sansovino ou Michelangelo Senese (1524), Cénotaphe du cardinal Francesco Armellini Medici (cardinal mort d’un arrêt cardiaque pendant le sac de Rome : article wiki)
Chapelle du chœur d’hiver (1625, Dominiquin : image, une autre œuvre architecturale de l’artiste)
les putti peints sont du Dominiquin.
Perin del Vaga, Madone de Strada Cupa (en rapport à une rue du Janicule)
Carlo Maratti, Fuite en Egypte (gauche)
Antonio Carracci (?), Jean-Baptiste
Paris Nogari, Colombe de l’Esprit
Presbytère
Virginio Vespignani, Ciboire
Atelier de Vassalletto, Candélabre pascal (XIII)
Abside (photos)
Mosaïques (c.1144) : célèbrent la fin du schisme de 1138.
– Christ en trône avec Vierge qu’il embrasse
– Pierre, Cornelius, Julius, Calepodius (à droite)
– Calixte, Laurent, Innocent II (à gauche)
Arc : Jérémie et Isaïe, symboles des Evangélistes, 7 chandeliers de l’Apocalypse
Entre les fenêtres, mosaïques « histoires de la Vierge »
– Nativité de Marie ; Annonciation ; Naissance de Jésus (avec une représentation de la taberna meritoria sur l’éruption) ; Adoration des Mages ; Présentation de Jésus au Temple ; Mort de Marie.
Centre :
Pietro Cavallini,Vierge à l’enfant avec Pierre, Paul, et le cardinal Bertoldo Stefaneschi (1291), commande de Bertoldo Stefaneschi, frère du cardinal Jacopo Stefaneschi, qui commanda le célèbre triptyque de Giotto (pinacothèque du Vatican).
« Comparées aux figures de Jacopo Torriti à Santa Maria in Trastevere, celles de Cavallini, bien que tout aussi denses et pleines, sont couvertes de draperies plus douces et plus lourdes et se déplacent de manière dramatique dans un espace réaliste bien que limité, suggéré par le fait que l’action se déroule en diagonale, en profondeur, et que les scènes paysagères et architecturales semblent pénétrer le fond doré. Alors que Torriti ne fait que suggérer la réalité, Cavallini la rend crédible ; cependant ses scènes aussi, comme celles de Torriti, trouvent des parallèles et peut-être même des modèles dans l’art raffiné qui a émergé depuis quelque temps dans certains des principaux centres byzantins » (Richard Krautheimer)
« Le style romain classique a atteint un nouveau sommet de calme courtois ; il est interprété à travers l’exaltation des tons de couleur frappants et de la vibration chromatique. Une nouvelle preuve est l’émergence douce des figures plastiques et l’attention au sens de la profondeur qui en résulte » (Carlo Bertelli, Giuliano Briganti, Antonio Giuliano)
Agostino Ciampelli, Anges avec les symboles des mystères de Marie (1600), fresques pour le cardinal Alessandro de’ Medici.
Chapelle Altemps (1584-5, pour le cardinal Marco Sittico Altemps, neveu de Pie IV Medici)
Pompeo Dell’Abate, stucs, dorés par Giovanni Capitio et Giovanni Antonio da Varese.
VI/VII, Vierge de Clémence : icône peinte en encaustique sur lin monté sur bois de cyprès. Considérée comme « acherotipa » (qui n’est pas faite de main humaine). Aurait sauvé Rome de la famine causée par la sécheresse de 1659.
Pasquale Cati, fresques Session du concile de Trente (droit), Approbation des actes du concile (droit) « Les représentations à fresque de Pasquale Cati ont été réalisées selon le schéma des peintures cérémonielles de Zuccari et sont agréables dans leur coloris. Le plafond, très harmonieux dans l’effet décoratif d’ensemble, a une disposition similaire à celle de la chapelle Mattei de Taddeo Zuccari, et les scènes individuelles de la vie de Marie renvoient également au même modèle en ce qui concerne la composition. Le double portrait de Pie IV et du cardinal Altemps au-dessus de l’autel est tout à fait original » (Hermann Voss)
Transept gauche
Magister Paulus, Tombe du cardinal Pietro Stefaneschi (1417)
Vasoldo, Tombe de Robert Altemps (1586) avec les statues (seules les statues de Vasoldo?)
Sacristie (reconstruite en 1483, par Francesco Carlo Bizzaccheri)
Dans le vestibule, 2 fragments de mosaïques romaines de Palestrina (-I)
XVI, Vierge avec saint Roch et Sébastien
5G – Chapelle Avila (1680, Antonio Gherardi, pour Pietro Paolo Avila)
Remarquable architecture inspirée de Borromini.
Antonio Gherardi, Jérôme (1686)
« Antonio Gherardi fut parmi les premiers à rechercher une synthèse entre la vision spatiale de Borromini et le goût du Bernin pour le spectacle total. La lanterne soutenue par des anges, qui développe un thème du Bernin, se double d’une recherche d’unités spatiales placées les unes dans les autres grâce à la lumière indirecte » (Antonio Portoghesi)
4G – chapelle du Sacré-Cœur de Jésus
Francesco Gagliardi, Sacré-Cœur
Entre 4 et 3
Virginio Vespignani, Tombe d’Innocent II Papareschi (1130-43) (1869)
3G – Chapelle de saint François
Restaurée par Pietro Camporese, qui a également conçu la balustrade en pavonazzetto.
Ferraù Fenzone, François recevant les stigmates (1590-1) et peintures de la voûte (Dieu, anges musiciens, autres anges, ecce homo sous l’arc, lunette avec intercession des saints franciscains, pinacles avec Jérôme, Grégoire, Augustin, Ambroise)
2G – chapelle de l’amour divin
Copie de 1956 de la Madonna del Divino Amore de Castel di Leva
1G – Baptistère (1741, Filippo Raguzzini)
En 1920, découverte de restes d’une maison romaine avec des fresques.
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Vierge à l’enfant (1452)
Monument du cardinal d’Alençon (1397), et Martyre de Palma le Jeune
Baptême du Christ (haut-relief fin XVII)
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