San Girolamo della Carità (Rome)

(prendre des photos) (près du palais Farnèse)

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Girolamo_della_Carit%C3%A0

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:San_Girolamo_della_Carit%C3%A0_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2019/02/st-jerome-of-charity.html

IV : fondation légendaire sur la maison de la matrone Paola (Santa Paolo Romana) qui aurait hébergé Jérôme en 382.

1492 : première mention.

1524 : confiée à l’Archiconfrérie della Carità.

1557 : y a été enterré Francesco Salviati.

XVI : liée à Filippo Neri qui a vécu 33 ans (quelles dates?) dans le couvent. S’y rencontraient 4 saints : Neri, Carlo Borromeo, Ignace de Loyola, Felice da Cantalice.

1631 : incendie.

1632-7 : reconstruite par Francesco Peparelli

1652-60 : rénovée par Domenico Castelli.

Façade (Carlo Rainaldi, 1660)

Complétée par Rainaldi après la mort de Castelli en 1657.

Nef unique,

Riche plafond de bois par Andrea Tozzi (1587).

Sol de marbre d’Alessandro Sarti (1660)

1D – chapelle Spada (chapelle de Notre-Dame)

Par Giovanni Somazzi (1654) pourVirgilio Spada.

Attribuée parfois à Francesco Borromini, mais il n’existe de lui qu’un dessin pour l’autel.

« Borromini n’a pas grand-chose à voir avec le projet (…) mais rien avec son exécution. Le style somptueux de la chapelle est de toute façon très différent de celui de l’architecte tessinois de sa dernière période. Elle reste un chef-d’œuvre du baroque romain pour l’effet très théâtral et l’utilisation de marqueterie picturale et de dalles de marbre avec de faux damas » (Olga Melasecchi)

Imite une installation funéraire : marbres polychromes, 6 médaillons avec bustes d’ancêtres (cf ci-dessous).

Anonyme XV, Vierge à l’enfant (autel)

Pietro Paolo Naldini, deux médaillons avec Saint François et Saint Bonaventure (sur les côtés de l’autel)

Cosimo Fancelli, Tombe de Giovanni Spada (droite)

Ercole Ferrata, Tombe de Lorenzo Bernardino Spada (gauche)

« Ferrata se révéla un fidèle exécutant des dessins qui lui étaient fournis, montrant une remarquable capacité à adapter son style à la tâche demandée. On lui reconnaît cependant une tendance à atténuer les images excessivement dramatiques et pathétiques au nom de cette idée du classicisme dont il était alors le principal représentant à Rome » (Gerardo Casale – Dizionario Biografico degli Italiani Treccani)

Pietro Paolo Naldini, Amadore I avec son frère Aleramo Spada et Pietro di Cecco et Serrone di Pietro Spada

Ercole Antonio Raggi, Amadore et son fils Mengo Sword

Francesco Baratta, Amadore II Spada

Ercole Ferrata, Mutio avec son neveu Antonello Spada

Giuseppe Perone, Ghino di Mengo Spada

Antonio Giorgetti, Anges agenouillés et tendant un vêtement en guise de table pour l’Eucharistie. L’ange de gauche a des ailes de bois en faux marbre qui servent de porte pour la chapelle.

Maître-autel (Carlo Rainaldi)

Copie du Dominiquin, Dernière confession de saint Jérôme (au Vatican). Reprise d’Agostino Carracci.

Chapelle de Jean-Baptiste (anciennement chapelle Casali, puis chapelle Marescotti)

Durante Alberti, Vierge à l’enfant avec Joseph, et les 2 Jean

+ fresques de la vie de Jésus (endommagées en 1630, restaurées au XVIIIe)

2D – Chapelle de la Croix (1717)

Croix en bois que Filippo Neri utilisait pour célébrer la messe.

Transept droit

Pietro da Cortona, Tombe du comte Asdrubale de Montauto (1629) : « Le style baroque est perceptible dans la cimaise originale autour du portrait, avec les extrémités bouclées et les festons pendants, imité par Carlo Maratta pour sa propre tombe à S. Maria degli Angeli » (Olga Melasecchi)

3G – Chapelle Antamoro (1708)

Unique œuvre romaine réalisée par Filippo Juvarra. « Il a résolu l’étroitesse de l’espace disponible en créant du mouvement grâce à la forme ellipsoïdale du plan, en ouvrant une grande fenêtre ovale à l’extrémité et en agrandissant la décoration en stuc de la lanterne où elle se termine par une gloire de chérubins. La forme concave de l’autel est un contrepoint de la partie convexe des marches » (Olga Melasecchi)

Pierre Legros, San Filippo Neri

Camillo Rusconi (ou Pierre Legros?), reliefs de Filippo Neri dans les catacombes de Sébastien et Neri voit les âmes des pénitents monter au paradis.

2G – Chapelle de saint Carlo Borromeo (ou chapelle Malagotti)

Anonyme XVII, Vierge à l’enfant apparaissant à Filippo Neri

Girolamo Mengozzi, Perspectives et Annonciation (1748)

1G – chapelle de saint Pierre

Girolamo Muziano (?), Pierre reçoit les clés

Girolamo Mengozzi, quadrature

Orgues : images.

Sacristie

Filippo Juvarra (?), meuble en noyer

Pietro Barbieri, Neri en adoration devant la Vierge à l’Enfant

Couvent

Reconstruit par Francesco Peparelli (1632-7)

Emilio Savonanzi, Neri en adoration devant Vierge et Enfant (1640)

*

Château Saint-Ange (castello sant’Angelo)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_Saint-Ange

https://it.wikipedia.org/wiki/Castel_Sant%27Angelo

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Castel_Sant%27Angelo_(Rome)

https://romapedia.blogspot.com/2013/10/castel-santangelo.html

130-9 : par Demetrius pour Hadrian.

Mausolée jusqu’à Caracalla.

270-5 : inclus dans la muraille d’Aurélien.

590 : peste. Vision de l’archange Gabriel de Grégoire le Grand.

IX : inclus dans la civitas leonina (Vatican)

928 : Marozia (femme qui règne pendant la Pornocratie 904-64) y enferme Jean X qui est assassiné l’année suivante.

XV : Nicolas V construit 3 bastions.

XVI : remparts et fortifications pentagonales.

1556 : Giovanni Sallustio Peruzzi : entrée principale.

1935 : Attilio Spaccarelli aménage le parc.

Escalier en spirale de 125 mètres.

Pont de Giuseppe Valadier.

Mur des urnes.

La cour de l’Ange : nommé pour la statue de 1544 de Raffaello da Montelupo. Remplacée par celle en bronze de Pieter Anton van Verschaffelt en 1752.

1798 : l’ange est peint en bleu blanc rouge et appelé : le Génie de la France libérateur de Rome.

Michel-Ange, fenêtre de la chapelle de Léon X.

Salle d’Apollon

Perin del Vaga, fresques.

La salle d’Apollon fut construite au milieu du XVe siècle par Nicolas V : ainsi commença le lent processus de transformation du Château Saint-Ange d’une forteresse en une résidence papale. Le nom de la Salle d’Apollon est lié au sujet des fresques réalisées par Perin del Vaga et ses collaborateurs en 1547, à l’époque de Paul III : la voûte présente en effet au centre les armoiries du pape, d’Apollon et de grotesques sur fond blanc ; les lunettes abritent les Arts libéraux et les murs, du moins à l’origine, les Muses, toutes deux également liées au mythe d’Apollon. La cheminée en marbre réalisée par Raphaël da Montelupo en 1540 et les frises des portes font également référence à Paul III. Sur le sol en terre cuite, refait avec style au XVIIIe siècle, on remarque trois ouvertures : la trace d’un écoulement des eaux pluviales : un évent provenant de l’ancien mausolée d’Hadrien ; le trou d’ascenseur construit en 1735 par le Castellano Zenobio Savelli pour Clément XII Corsini.

Salle de Justice

Perin del Vaga, fresque de l’Ange de Justice

Chapelle de Léon X

Raffaello da Montelupo, Vierge à l’enfant

Pièces de Clément VII Médicis

Lorenzo Lotto, Jérôme dans le désert

Carlo Crivelli, Christ et st Onophrius

Carlo Crivelli, Christ bénissant et Saint Onophrius

Girolamo di Benvenuto, Cupidon

Luca Signorelli, Sainte conversation (1515-7), prédelle attribuée à son fils, Francesco

Loggia de Paul III Farnèse

Girolamo Siciolante da Sermoneta, Stucs et grotesques

présence d’Espagnols ; paysages de Flamands

Loggia de Jules II della Rovere : Giuliano da Sangalo (1504)

Bustes antiques.

Salle pauline

Perin del Vaga, Fresques

Girolamo Siciolante da Sermoneta, Adrien

Pellegrino Tibaldi, Ange

Marco da Siena, Histoires d’Alexandre (6 panneaux sur la voûte)

Chambre de Persée

Perin del Vaga, Frise avec Persée et Andromède

Paris Bordon, Christ avec sa croix (c.1550)

Lorenzo Lotto, Jérôme pénitent (1509)

Luca Longhi (ou Barbara Longhi) : Dame à la Licorne (1550)

Cavalier d’Arpin, Portrait de Prospero Farinaccio

Pietro Bracci, Archange Michel (1736) en bois peint

Tapisseries flamandes

Chambre de Cupidon et Psyché

Perin del Vaga, Cupidon et Psyché

Sebastiano del Piombo, Christ et croix, et Portrait d’Alexandre VI Borgia

Ambrogio Zavattari, Vierge en trône avec saints (1444-50)

Couloir pompéien

Perin del Vaga, Grotesque

Bibliothèque

Luzio Luzi, Fresques de la voûte (Hadrian, sacrifices)

Raffaello da Montelupo, cheminée.

Chambre de lHadrianeum

Luzio Luzi, frise de la reconstitution des monuments romains (1544-5)

Giovanni Baglione, Ecce Homo

Suiveur de Rubens, Education de Bacchus

Dosso Dossi, Bacchanale (1515)

Nicolas Poussin (peut-être), Festin des dieux

Salle des fêtes

Luzio Luzi, frise de guirlandes

Antonio Gionima, le cardinal Gozzadini reçoit James III Stuart à Imola (1717)

Salle de Cagliostro (où il a été fait prisonnier)

Salle des drapeaux

Duilio Cambellotti, décoration

Jacopo della Quercia, Saint franciscain

Carlo Rainaldi, ciboire

Isaia da Pisa, Buste du Salvator Mundi

Autres

Vincenzo Camuccini, Bacchanale, copie de Bellini ou du Titien (débats)

Giampietrino (attribution plausible), Christ couronné d’épines (c.1520)

Giovanni Martino Spanzotti, Pietà (1490-5)

Girolamo di Benvenuto (att), Desco da parto con amorino (XVI)

Marcello Fogolino, Circoncision (c.1540)

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Sant’Andrea al Quirinale (Rome)

https://romapedia.blogspot.com/2018/03/st-andrew-on-quirinal-hill.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sant%27Andrea_al_Quirinale (mieux qu’en italien)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Andrea_al_Quirinale

https://www.latribunedelart.com/le-decor-d-un-artiste-francais-a-sant-andrea-al-quirinale

XII : église connue comme Sant’Andrea de Caballo.

1565 : achetée par les Jésuites.

1592 : restaurée par Giuseppe Valeriano.

165871 : reconstruite par Bernini, avec l’aide de Mattia De Rossi pour Alessandro VII Chigi, financée d’abord par Camillo puis G.B. Pamphilj.

Bernini a travaillé bénévolement : a demandé « seulement du pain pour sa bouche » et des cadeaux.

Il était attaché à cette église où il a passé du temps à la fin de sa vie.

=> la niche de l’autel est l’équivalent du portique.

Sol : Mattia De Rossi, exécuté par G.B. et Giuseppe Baratta (1670-1).

Tombe du cardinal Sforza Pallavicino

Tombes des cardinaux Giulio et Gianbattista Spinola

Tombe du cardinal Camillo Melzi

Contre-façade :

Jean Regnaud, 2 allégories de la gloire déroulant un rouleau à la gloire de Camillo Pamphilj (1670-1)

= connu comme Monsù Giovanni Rinaldi ou Giovanni di Sciampagna (originaire de Champagne)

1D, « chapelle de François-Xavier » (San Francesco Saverio)

Baciccio, Mort de FrançoisXavier (1676, autel), FX prêche aux peuples de l’Est (1706-9, droite), Baptême de la reine orientale (1706-9, gauche)

voûte : Filippo Bracci, Gloire de F-X (1746), finit l’œuvre inachevée de Baciccio.

2D, « chapelle de la Passion »

autel : Giacinto Brandi, Déposition (1675-7, autel), Flagellation (droite), Route au calvaire (1677, gauche)

voûte : Filippo Bracci.

Maître-autel :

autel : Bernini, autel en bronze doré et lapis-lazuli

Guillaume Courtois, Martyre d’André (1668-71)

Jean Regnaud, Chérubins (+ 9 putti de la coupole + 65 têtes), payé en mai 1670

Antonio Raggi, Statue d’André et stucs du dôme, dont emblème (1662-5), sur idée du Bernin

Giovanni Maria Baratta, 4 colonnes corinthiennes en rose

Chapelle de la Croix

Angelo Testa, Tome de Charles Emannuel IV qui a abdiqué en 1802 et qui est mort dans le couvent adjacent (commande du roi Carlo Felice). (pas d’info trouvé sur Angelo Testa).

Ludovico Mazzanti, Extase de Stanislaus Kotska (1725, gauche), Communion donnée par un ange (droite)

voûte : Giovanni Odazzi, Gloire de Stanislaus Kotska

1D, « chapelle des fondeurs »

autel : Ludovico Mazzanti, Vierge, Lolyola, Franco Borgia, Luigi Gonzaga

Ludovico Antonio David, Adoration des mages (gauche), Adoration des bergers (droite)

voûte : Giuseppe Chiari, gloire d’anges

Couvent

1888-9 : rénovation des 3 chambres de Stanislaus Kostka (Ce ne sont pas en fait les pièces dans lesquelles saint Stanislas Kotstka, appartenant à une riche et noble famille polonaise, mourut en 1568 à seulement dix-huit ans lors de son arrivée à Rome. Il fut canonisé en 1729)

Andrea Pozzo, 12 tempera sur les histoires de Kotska (ou Giacomo Zoboli)

Pierre Legros, Statue polychrome de Stanislas Kotska (1703)

Tommaso Minardi, Apparition de la Vierge à Kotstka (1725)

Copie du XVIe de la statue “Salus Populi Romani” de SM Maggiore (que K. aimait beaucoup)

Sacristie par Bernini, avec stucs de Pietro Sassi et 6 médaillons monochromes de « l’histoire des Jésuites les plus révérés »

Mobilier (1678-82)

autel : Anonyme, Image mariane (1650s)

voûte : Jean de la Borde, Gloire d’André (1670). Élève de Pierre Mignard et recommandé au recteur de Saint-André par Guillaume Courtois, De la Borde n’est connu que pour cette œuvre.

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Béguinage de Courtrai (Sainte-Elisabeth)

https://nl.wikipedia.org/wiki/Begijnhof_Kortrijk

Fondé en 1238 par la comtesse Jeanne de Flandre. Officiel en 1242. Dans un contexte où le pape a interdit de nouveaux ordres religieux (1233).

1282 : première chapelle construite.

1606 : levée de la restriction à 52 résidentes. Atteindra 136.

1790-4 : sert d’hôpital pendant les invasions révolutionnaires.

1970-80 : rénovations. Fin en 2016 !

Dernière béguine du monde : Marcella Pattyn, à 92 ans, en 2013.

41 maisons du XVIIe, datées, blanchies à la chaux. Les béguines devaient acheter leur maison à leur arrivée, et à leur mort, elle revenait à la communauté. L’entretenait à ses frais. N’étaient pas tenues de faire vœu de pauvreté. Les plus pauvre vivaient au couvent (chambres de 10).

Élisabeth (1207-1231) est une princesse hongroise. Canonisée.

La loge du gardien n°41. Avec reconstitution d’une maison (maison-témoin) en 2016

Place Jeanne (Johanna). Dans les années 1890, était pavée et s’y tenait un marché.

Maison de la Grande Dame : cheffe des béguines (trois célèbres : Marie Van den Brande, Barbara Bonte, Clementia Hiers). Élue. Maison aux pignons en escalier de 1649. A hébergé le musée du béguinage de 1955 à 2008. Aujourd’hui, appartement au 1er et salon de thé au rdc.

Chapelle Ecce Homo

Chapelle Saint-Mathieu : 1284. Mobilier conservé dans les réserves de Trezoor à Courtrai. Jubé de 1678, le 2ème plus ancien de Flandre.

Chapelle de Notre-Dame-de-la-Neige

Centre d’informations (salle Sainte Anne) : 1682, pour l’administration du béguinage. Hôpital militaire à la Révolution. Photo de Lieve Blancqueart.

Couvent

église de Notre-Dame (tour d’artillerie)

Eglise Saint-Martin de Courtrai (Sint-Maartenskerk)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sint-Maartenskerk_(Kortrijk)

https://www.visitkortrijk.be/sites/kortrijk_toerisme/files/2023-06/Eglise%20Saint-Martin-NIEUW_web.pdf

1027 : première mention.

XV : bas-relief du trumeau, avec Martin qui donne la moitié de son manteau à un pauvre. Et l’ensemble de la frise de grappes et des supports pour des statues qui n’ont jamais été exécutées.

1650 : jubilé célébré par l’évêque de Tournai.

1686 : vol du tabernacle (17-18 décembre). Les objets volés figurent dans le tableau de Jan van Moerkercke (cf ci-dessous)

1862 : incendie suite à un coup de foudre. Traces visibles sur les colonnes de Pierre et Paul.

1939 : statue de Martin par Jozef Lelan au milieu de la porte.

Baptistère. Avec tombe de Wouter van der Gracht et sa femme Elisabeth van Vlierden. Représenté en chevalier. Trouvée en 1958 sous le sol du chœur.

Antependium (brocart qui orne le devant de l’autel : notice wiki) de 1644 : le Christ presse « le vin mystique » ! Le sang coule sur le vin de l’Eucharistie.

Karel van Mander, Martyre de Catherine

Baptistère de la chapelle ouest. Marbre rouge et 2 bustes : Martin et Eloi. La légende veut que Eloi fondât ce lieu en 650 et qu’il le dédicaçât à Martin, évêque de Tours (mort en 397).

Maarten de Vos (?), Saint Eloi consacre l’église Saint-Martin. Derrière le saint, on aperçoit le triptyque de Bernard de Rijckere, toujours présent dans l’église.

Vitraux : au nord, néo-gothique (Annonciation).

Notre-Dame au noisetier

Notre-Dame à la grappe de raisins

Notre-Dame aux anneaux

Marie auxiliatrice.

Gaspard De Crayer, Adorations des rois mages (1609/19), avec autoportrait.

Chaire de vérité (1665). Escalier de 1805.

Nicolas Lecreux (1733-1798), 12 apôtres sur les piliers.

Jan de Coninck (peintre par ailleurs inconnu?), Légende de Martin (1632), Martin au milieu sur son cheval et 4 médaillons avec des légendes qui lui sont liées.

Jan Moerkercke (1623-89), Peinture du tabernacle de Saint-Martin de Courtrai (ss date). Le tabernacle avait été volé le 17-8 décembre 1686 par 3 voleurs. Peu de temps après, on retrouva un sac contenant le butin abandonné dans les eaux sales et putrides d’un étang de Maaltebrugge, près de Gand. La légende raconte qu’un berger innocent menait ses moutons au point d’eau. Les animaux agités se mirent à bêler et s’agenouillèrent dans l’herbe. Le berger avertit alors le curé de la paroisse locale et, de fil en aiguille, un miracle se produisit. Les trésors purent être restitués pour la Noël à l’église Saint-Martin. Une chapelle fut érigée sur le lieu de la découverte. L’eau devint tout à coup limpide et miraculeuse. Il s’est avéré que le principal auteur, un certain Pieter Bogaert surnommé Gros Pierre, avait déjà plusieurs vols à son actif. Après avoir eu la main droite tranchée en place publique sur le Korenmarkt à Gand, il mourut sur le bûcher. Les objets sont toujours dans l’église de Courtrai.

Jan Ykens (1613-79), Descente de croix (1644, Saint-Martin, Courtrai). Proche du tableau de Rubens à Notre-Dame d’Anvers. Dans le couvent des Capucins. Installé à Saint-Martin en 1967.

Anonyme 1894, Groupe de l’enterrement du Christ (dans la Kelderke Gods, chapelle-Dieu)

Bernaert van Rijckere (1535-90),Triptyque de la Pentecôte (1585, image avec volets). Ssolidement structuré. Corps stables, sans maniérisme. Détails des matières. Apparaît derrière le saint Eloi de Maerten De Vos.

Deux orgue du XIX.

Campanile avec 19 cloches (18700kg).

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Notre-Dame de Courtrai

https://en.wikipedia.org/wiki/Church_of_Our_Lady,_Kortrijk

https://nl.wikipedia.org/wiki/Onze-Lieve-Vrouwekerk_(Kortrijk)

1199 : fondation de l’église capitulaire par Baudouin de Flandres avant son départ pour la 4ème croisade, durant laquelle il devint empereur byzantin de Constantinople.

1275 : construction du transpet et des 3 nefs

1300 : construction du chœur et du déambulatoire

1302 : bataille des Eperons d’Or.

1370-3 : construction de la Chapelle de sainte Catherine (chapelle des Comtes) pour héberger son tombeau.

1382 : bataille de Westrozebeke : les mercenaires bretons au service du roi de France pillent l’église et incendient Courtrai. Ils reprennent les éperons d’or.

1418-21 : construction de la chapelle de la Vierge

1578 : pillage et destruction par les Calvinistes

1731-97 : chœur et déambulatoire revêtus de marbre style Louis XIV

1797 : Révolution française : abolition du chapitre, l’église est vendue.

1803 : l’ancienne église capitulaire devient église paroissiale afin d’éviter la destruction.

1944 : bombardement du 21 juillet, graves dommages.

2013-4 : restauration.

Contre-façade

Plaque commémorative de Guido Gezelle (vicaire 1872-89).

Jubé

Orgue Van Peteghen. Buffet d’orgue avec atlantes (1771, projet M. Lefebvre)

M. Martens, vitraux, anges musiciens (1970)

Gauche et droite de l’entrée

Jean Nicolas, vitraux (1936) Saint Anne ; saint François et sainte Barbe (gauche).

Joseph ; Roch et Joachim (droite)

Transept gauche

Pierre tombale de J. van Gistel (XVIe)

Philippe de Champaigne, Crucifixion

Van Dyck, Erection de la croix (1631)

M. Martens, vitraux (1970), saint Blaise ; saints de Flandre.

Chapelle de la Vierge

Caspar De Crayer, Annonciation et Visitation

Les deux tableaux de Gaspard de Crayer à Notre-Dame de Courtrai

Les deux tableaux de Gaspard de Crayer, aujourd’hui exposés de part et d’autre d’une statue de la Vierge, pourraient être les volets latéraux d’un ancien retable. Cependant, aucune source historique ne vient confirmer cette hypothèse.

Ces œuvres ont été offertes par les doyens Vichtrus (décédé en 1617) et Mouroy (décédé en 1621), comme le mentionne une réponse du doyen et du chapitre de l’église en 1771 à Philippe Baert, qui cherchait à en connaître l’origine. L’analyse des dates de décès de ces donateurs permet ainsi de situer la réalisation des tableaux aux alentours de 1617.

Dans son Voyage pittoresque de la Flandre (1769), Jean-Baptiste Descamps ne fait pas mention de ces peintures, préférant se concentrer sur Le Martyre de Sainte Catherine (aujourd’hui conservé à Grenoble) ainsi que sur Van Dyck (toujours dans l’église).

Le contexte historique éclaire également la commande de ces œuvres. Les doyens Vichtrus et Mouroy, aux côtés du doyen Brayre, ont fondé la confrérie du Saint-Rosaire, liée à la dévotion mariale et encouragée par les Dominicains dans le cadre de la Contre-Réforme. Cette piété s’appuie sur la conception virginale comme fondement du catholicisme, en opposition aux thèses protestantes, ce qui explique le choix des sujets traités dans ces tableaux.

D’un point de vue stylistique, ces œuvres se caractérisent par une verticalité marquée, sans mouvement sinueux ou dynamique ascensionnelle, ce qui confère aux personnages une posture statique et solennelle. La composition évite les diagonales marquées et privilégie une certaine frontalité. Les figures apparaissent trapues, immergées dans des draperies aux plis lisses, renforçant une impression de planéité.

Dans La Visitation, un jeu de symétrie est perceptible entre les deux groupes de personnages : Marie et Élisabeth se tiennent par les bras, tandis que Zacharie et Joseph échangent une poignée de main. Cette organisation témoigne d’une évolution dans le style de Crayer, qui s’éloigne du maniérisme de la fin du XVIe siècle, hérité d’artistes comme Hendrik de Clerck ou Martin de Vos. Il se confronte à l’influence de Rubens, mais tout en cherchant sa propre voie. Ses compositions sont plus statiques que celles du maître anversois, mais elles révèlent une recherche de monumentalité dans l’espace, bien que celle-ci ne soit pas encore totalement affirmée.

Enfin, Crayer fait preuve d’un grand raffinement dans les décors : le tapis luxueux du prie-Dieu, le rendu des matières dans le drapé moiré, ainsi que l’ouverture de l’espace par le tronquage des personnages, notamment les ailes de l’ange. Toutefois, il évite toute exacerbation des émotions, privilégiant une solennité contenue, en accord avec l’esprit de la Contre-Réforme.

Anonyme, statue de la Vierge (XVIIIe), entre les deux panneaux de De Crayer.

12 corbeaux sculptés soutenant les arcs de voûte.

M. Martens, vitraux (1970), Les mystères du rosaire : mystère douloureux (Notre-Dame des 7 douleurs) ; mystères glorieux (couronnement de Marie) ; mystère joyeux (naissance de Jésus)

Chapelle latérale

Pierre tombale de Jean d’Esclaibes et de son épouse Jacqueline de Postella (XVII)

P. de Witte, fragment de retable votif (XVI) (gauche)

Dalle funéraire ronde du doyen J. de Neufvillette (mort en 1487) (droite)

Chœur

Beau marbre de la région.

J. Lefebvre (1733-75?), maître-autel baroque (ss date)

Cloche provenant de la chapelle des Comtes (1413)

M. Van Damme, nouvel autel et ambon en marbre de Carrare (2014)

Déambulatoire (de gauche à droite)

Autel dédié à saint Roch

Monument commémoratif du chanoine R. Braye.

Autel de la Croix et mise au tombeau.

Monument commémoratif du chanoine P. de Meulenaere.

Autel dédié à Marie-Madeleine.

Liste de certains chanoines du chapitre.

Noms des curés de la paroisse à partir de 1803.

Allégories de la Mort (droite) et du Temps.

M. Martens, vitraux, chevaliers flamands en armure.

Accès au tabernacle à tambour par un double escalier.

Voûte : éperons d’or et petits lions. Suite à la bataille des Eperons d’Or, ou bataille de Courtrai (11 juillet 1302), les éperons d’or des chevaliers français vaincus furent offerts à la Vierge. Repris après la bataille de Westrozebeke (1382). Copies actuelles de 1952 (650e anniversaire).

Chapelle des Comtes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_des_Comtes

https://nl.wikipedia.org/wiki/Gravenkapel_(Kortrijk)

Par Louis II de Flandre, sur l’exemple de la Sainte Chapelle de Paris. 1374.

Mausolée personnel et dévotion envers Sainte Catherine (il est né le 25 novembre, jour de sa fête).

Était prévue la tombe de Louis de Male (qui meurt en 1384), d’André Beauneveu, qui fut finalement enterré à la collégiale Saint-Pierre de Lille. Son tombeau a été depuis démantelé (des restes au musée de Dijon).

André Beauneveu, sainte Catherine.

Portraits des « forestiers » et des comtes de Flandre jusqu’en 1797 (abrogation du comté). On en dit certains de Melchior Boederlaem (mais douteux).

M. Martens, vitraux, histoire du comté de Flandre jusqu’au comte Louis de Male.

Entrée de la chapelle

Tombe décorée (XV) sous le pavement du chœur après les restaurations des années 1950.

Transept droit

M. Martens, vitraux (1970). Saints de Flandre ; saint Nicolas.

Baptistère

Fonts baptismaux (1911) offerts par le curée Franciscus De Conninck avec représentation des docteurs de l’Église (Jérôme, Augustin, Grégoire, Ambroise) ; des prophètes (Isaïe, Daniel, Jérémie, Ezéchiel) ; des évangélistes (Marc, Mathieu, Luc, Jean) ; des 12 apôtres.

Sur le couvercle, saint François-Xavier ; sur la potence qui sert à soulever le couvercle, une Annonciation.

J. Nicolas, vitraux (1936), création (Dieu le père) ; rédemption (naissance, crucifixion et résurrection de Jésus) ; grâce des sacrements (l’Esprit et les 7 sacrements) ; baptême du Christ par Jean-Baptiste.

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Les trésors d’Ancône aux musées capitolins de Rome

25 novembre – 30 février 2025

commissaires : Luigi Gallo (directeur de la Galleria Nazionale delle Marche)

et Ilaria Miarelli Mariani (directrice de la direction des Musei Civici della Sovrintendenza Capitolina)

Catalogue : Gallo, Miarelli Mariani, Tiziano, Lotto, Crivelli e Guercino. Capolavori della Pinacoteca di Ancona (80 pages, Moebius, 19 euros)

Un dossier en italien de 4 pages est accessible en ligne.

Les musées capitolins ont l’habitude d’organiser de petites expositions qui s’apparentent à des dossiers d’étude plus ou moins fournis (il y a eu notamment celles sur Filippo e Filippino Lippi, Luca Signorelli ou, naguère, sur « Le temps du Caravage », d’une qualité inattendue). Elles ont lieu, quand il s’agit d’une œuvre unique, dans les salles des collections permanentes ou, quand elles regroupent quelques œuvres, au dernier étage du palais Caffarelli, qui est adossé au palazzo Nuovo, (à droite de la place du Capitole quand on monte la « cordonata capitolina »). Mais l’exposition Les trésors de la pinacothèque Podesti d’Ancône a lieu dans une salle au rez-de-chaussée du palazzo Nuovo lui-même, et on y accède par une porte autonome qui donne sur la place. L’ambiance est feutrée, et une musique au piano tourne en boucle. Il s’agit du « Clair de Lune » de Debussy, sans qu’on sache très bien pourquoi, et en plus pas dans sa meilleure version.

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photo : RKG)

Mais en quoi, au juste, consiste cette exposition ? Sa cohérence ne tient qu’à deux fils : les œuvres viennent de la pinacothèque d’Ancône ; ce sont des chefs-d’œuvre. C’est que la pinacothèque d’Ancône, fermée depuis octobre 2023 et qui devait rouvrir en novembre de cette année, est toujours en travaux. Pas de date annoncée sur les sites consacrés au musée1. Aussi obscure la situation peut-elle apparaître, au moins les œuvres restent visibles, soit à Ancône même (dans le « lazzaretto » qu’on appelle pudiquement « Mole », et qui est de Luigi Vanvitelli), soit ailleurs en Italie, comme ici à Rome. Cinq peintres, cinq retables et un petit panneau.

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Ciccarello, Circoncision (photo : RKG)

On pénètre, après avoir regardé avec circonspection une vidéo qui fait la promotion touristique de la ville d’Ancône (qui semble se plaindre de ne pas se plaindre du surtourisme que tout le monde dénonce) et une citation de Germaine de Staël en italien et en anglais (qu’on regrettera de na pas lire aussi en langue originale), dans les trois salles de l’exposition. D’abord, on rencontre Olivuccio Ciccarello (actif de 1388 à 1439), peintre longtemps sans œuvre, auquel on n’a commencé à attribuer une production qu’à partir de 2002, sur la base du corpus de Carlo da Camerino qui, lui, avait une production mais pas d’existence réelle. Sa Circoncision, toute gothique, à l’architecture et à la narration fouillées, partie certainement d’un retable plus vaste, se trouvait dans l’église San Francesco ad Alto, à Ancône, désacralisée en 1862 et devenue, jusqu’à aujourd’hui, propriété de l’armée.

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Crivelli, Vierge à l’enfant (v.1480)

(photo : Wikimedia)

De cette même église, vient une splendide Vierge à l’enfant de Carlo Crivelli, petit panneau de bois d’à peine 21x15cm, peint a tempera, d’une exquisité typique du peintre vénitien, installé à Ascoli Piceno où il connut le succès qu’on sait. L’enfant Jésus, qui tient de la main gauche une ficelle à laquelle est attaché un chardonneret, symbole de la Passion (la tache rouge du chardonneret viendrait de ce que le volatile s’est piqué à une épine de la couronne du Christ), présente de la main droite une noix ouverte, occurrence unique dans l’œuvre de Crivelli. La coquille évoque la croix et le noyau la nature divine du Christ, contenu dans l’enveloppe. Outre les autres symboles traditionnels (le rubis et les perles de la Vierge ; la pomme, etc.), c’est le concombre qui retient généralement l’attention amusée du spectateur. Si le concombre est symbole de résurrection, c’est parce que Jonas en mangea pendant les trois jours et les trois nuits qu’il passa, puni pour avoir désobéi à Dieu, dans le ventre du « gros poisson » (qu’on veut être une « baleine », et que Michel-Ange, à la Sixtine, représenta, suivant le texte biblique, simplement comme un gros poisson), avant d’être recraché et sauvé. Si la pose du Christ, et la guirlande de fruits et légumes, prouvent l’influence de Mantegna, le luxe byzantin du manteau damassé de Marie, sa tournure serpentine, l’épaule apparente et la tête tournée dans le sens opposé, ainsi que l’élégance du dessin, sont les marques propres de Carlo Crivelli.

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itien,
Pala Gozzi(1520)

(photo : Wikimedia)

L’œuvre majeure de cette exposition vient également de cette ancienne église de San Francesco. Installée dans la dernière salle, face à l’entrée comme le maître-autel du chœur de l’église dont elle provient, il s’agit bien sûr de l’Apparition de la Vierge à saint François et saint Biagio qui la désigne au commanditaire, Alvise Gozzi, d’où son autre nom, la pala Gozzi. Alvise Gozzi est un marchand de Dubrovnik (que les Italiens nomment Ragusa), installé à Ancône où il a fait fortune. Pour remercier sa ville d’adoption, l’avisé Alvise Gozzi finance les embellissement de San Francesco, dont la rénovation du chœur avec ce maître-autel commandé à la star montante de l’époque, Titien. Sur la rive d’une île de la lagune vénitienne, saint François exhibe ses stigmates et Biagio, évêque protecteur de Dubrovnik, présente à la Vierge apparue dans le ciel Alvise Gozzi, agenouillé et avec une tonsure assez originale. On reconnaît au loin le palais ducal, la coupole et le campanile de Saint Marc, un bateau devant la punta della Dogana. À gauche, un paysage minuscule où un personnage assis tourne le dos au spectateur rappelle d’autres personnages de l’œuvre du Titien, dans la Vierge au lapin, Le Concert champêtre ou encore la fameuse Bacchanale des Andriens. Au premier plan, une branche de figuier qui pousse sur un tronc coupé, symbole de la persévérance dans la foi, et des herbes secouées par la brise marine. Au centre, sur un papier déplié, la signature fière du peintre. L’ambiance générale qui se dégage de ce tableau crépusculaire est envoûtante, mais le message politique est très concret : Ancône et Dubrovnik sont sous la coupe de Venise, et le marchand Gozzi, homme fort de la cité, fait acte d’allégeance. Au dos de ce panneau, on peut aller observer des dessins, des esquisses et des caricatures qu’on prête au Titien et aux élèves de son atelier. Il y a toujours quelque chose de touchant à voir ces esquisses modestes pour la plupart, en comparaison du résultat splendide : on suit l’apprentissage des plus jeunes, on entre dans le quotidien de l’atelier.

Dessins au dos du panneau (photo : RKG)

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Crucifixion(1558)

(photo : Wikimedia)

L’exposition présente une autre œuvre du Titien, une Crucifixion avec la Vierge, saint Dominique et saint Jean l’Evangéliste, datée de 1558, et provenant cette fois-ci du maître-autel de l’église San Domenico d’Ancône. Chef-d’œuvre également, mais qui pâtit de la présence de la pala Gozzi, plus originale, plus poétique peut-être. Cette crucifixion frappe néanmoins par la présence au premier plan de toutes les figures, dans un effet à la fois monumental, spectaculaire et oppressant. Les couleurs sombres, saturées, et saint Dominique accroché, écroulé, à la croix avec ses doigts allongés (qui viennent davantage, tout comme la Vierge, de la tradition des pays germaniques que du maniérisme florentin), cherchent à frapper le fidèle, dans le sens même que le Concile de Trente est justement en train de définir. C’est la première des deux commandes du Vénitien Pietro Cornovi della Vecchia qui habitait alors à Ancône (la deuxième est une Annonciation pour San Salvador à Venise, en 1559).

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orenzo Lotto, Pala dell’Alabarda
(vers 1539)

(photo : Wikimedia)

En plus de Crivelli et de Titien, on peut admirer un tableau de Lorenzo Lotto, une Vierge à l’enfant avec saint Etienne, saint Jean l’Evangéliste, saint Simon, saint Laurent, appelé depuis les années 1990 Pala dell’Alabarda, c’est-à-dire de la hallebarde, du nom de l’arme que tient saint Simon. Lorenzo Lotto l’a peinte pendant une de ses périodes d’errance inquiète dans la région, et la hallebarde retournée et cassée est un message d’espoir pour la population d’Ancône qui, depuis 1532, est passée sous la coupe de l’autorité du pape Clément VII (qui avait demandé à Sangallo le Jeune de construire une citadelle, plus pour contrôler la ville que pour la protéger des menaces extérieures). On retrouve dans ce tableau le goût archaïsant de la phase tardive de ce peintre singulier, les anges qui couronnent la Vierge selon le motif flamand largement diffusé en Italie dès le siècle précédent, la symétrie de la composition, mais cassée par la variété des poses dans une agitation anxieuse.

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Guerchin, Immaculée Conception (1656)

(photo : Wikimedia)

Enfin, l’exposition présente une Immaculée Conception du Guerchin, dont une grande rétrospective est organisée en ce moment même aux Scuderie del Quirinale (article à venir?). Cette œuvre datée de 1656 appartient à la phase tardive du Guerchin, c’est-à-dire à cette phase classique mal aimée aujourd’hui (le public et le marché préfèrent, comme le montre encore récemment la vente du Moïse retrouvé, sa phase de jeunesse). Mais ce classicisme parfois dur qui plaisait infiniment à ses contemporains est tempéré par la chaleur des coloris, le sujet hautement poétique de l’Immaculée Conception, le paysage marin du soir (peut-être la marine d’Ancône). L’écume des vagues semble refléter l’argent du croissant de lune sur lequel est posée la Vierge. Le peintre prend, du reste, dans cette composition élégante et douce, des libertés avec l’iconographie traditionnelle, en omettant la couronne d’étoiles et la mandorle dorée. Ce tableau, commande de Carlo Antonio Camerata, noble bergamasque installé à Ancône et documenté dans le fameux « Libro dei Conti » (qui recense toutes les commandes du peintre depuis le 4 janvier 1629), rappelle qu’il ne faut pas trop négliger, et encore moins mépriser, la production tardive d’un peintre si prolixe et dont l’atelier fut si riche de talents.

Le catalogue revient sur les détails de ces tableaux, et sur l’histoire générale d’Ancône et de sa pinacothèque, sans véritablement apprendre rien de nouveau. C’est que contrairement à d’autres expositions-dossiers des musées Capitolins, la cohérence de celle-ci est fragile. Il n’en reste pas moins que la muséographie est agréable (malgré un Debussy inopportun) et permet de profiter pleinement, et de près, de ces chefs-d’œuvre.

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1 Le site de la municipalité d’Ancône, qui héberge la page de l’institution muséale ne précise rien à ce jour (consulté le 13/12/24).

San Lorenzo in Miranda (Rome)

https://nobilecollegio.it

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_San_Lorenzo_in_Miranda

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Lorenzo_in_Miranda

http://romapedia.blogspot.com/2019/02/st-lawrence-in-miranda.html

Lieu de la sentence à mort de Laurent, selon la tradition.

VII/VIII (?): pour la guilde des Apothicaires, dans les restes du Temple d’Antonin et Faustina (dédié en 141 par Antonin le Pieu à sa femme).

1192 : première mention.

Doit son nom peut-être à la belle vue qu’elle offre (sur les forum?).

1362-70 : Urban V fait utiliser le marbre pour la basilique Saint-Jean-de-Latran

1429-30 : confiée au Collège degli Speziali (jusqu’à aujourd’hui : site)

1536 : restauration.

1601-14 : reconstruite par Orazio Torriani. Façade au très beau fronton brisé.

1801 : début des fouilles archéologiques.

1D ou 3G

Anonymes XVIII (deux peintres différents, mais même atelier) (notice)

Sainte famille en chemin

Famille de la Vierge

Fresques des Histoires de la Vierge (Couronnement dans la lunette) : originalité.

2D

Anonyme flamand XVII, Décollation de Baptiste. Avec la source de lumière interne qui annonce le caravagisme. Peut-être le « Rinaldo Fiammingo » dont on conserve des toiles importantes au musée de l’Aquila. Identifié à Aert Mytens (1541-1602) par certains.

3D

Alessandro Fortuna, Annonciation (rare peinture de cet élève du Dominiquin mort à 26 ans).

Giovanni De Vecchi, Baiser de la plaie par Catherine de Sienne avec donateur (1573) (notice)

Maître autel (1643-6 (?), Pietro da Cortona)

Pietro da Cortona, Martyre de Laurent (1647). Remplace une toile de Marcello Venusti, aujourd’hui au palais Barberini. vendu par l’Università degli Speziali. Acquis par l’État en 1984.

= Laurent est immobile : pour la contemplation. (la version de Cortona est d’une grande intensité narrative, < Rubens)

Raffaello Vanni, Vierge à l’enfant avec Philippe et Jean (1660-70, gauche). Peut-être aidé par son fils Michelangelo, plus classique et sentimental, loin de l’esprit du Dominiquin, et proche de l’esprit de Cortona.

3G

Anonyme, Crucifxion (notice)

2G

Anonyme, Martyre de Laurent

1G – chapelle Porfirio

Dominiquin, Vierge à l’enfant avec saints (1626). Très mauvais état (suite à de précoces et désastreuses restaurations, auxquelles ont tenté de rémédier sans résultat Raffaello Vanni, puis Giuseppe Ghezzi).

= dignité formelle, esprit encore renaissant

Andrea Sarrazin, stucs de l’autel

+

Anonyme, Assomption (notice)

Anonyme, Vierge à l’enfant bénissant (notice)

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Santi Domenico e Sisto (Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2019/12/sts-dominic-and-sixtus.html

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_dei_Santi_Domenico_e_Sisto

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Santi_Domenico_e_Sisto_(Rome) (peu d’images)

En haut de l’escalier, largo Magnanapoli, en bas de Villa Aldobrandini (derrière le jardin, il y a la basilique Sant’Agato dei Goti).

X : appelée Santa Maria Balneaopolim.

XVI : église et couvent construits par Pie V Ghislieri (dominicain) pour les sœurs dominicaines alors sur la via Appia, à San Sisto.

1574-8 : première phase de construction par Domenico di Dario da Mezzana

1579-91 : chœur et campanile par Giacomo Della Porta

1606-36 : assure la suite de la construction. A sûrement dessiné la façade. Avec Carlo Maderno à partir de 1628, et Orazio Torriani à partir de 1630 (pour la décoration intérieure).

1630s : interventions de Francesco Peparelli, G.B. Soria

1650s : interventions de Vincenzo Della Greca (portail et escalier construit en 1654-64, achevé par son fils Felice Della Greca).

1849-52 : sol refait.

1932 : rénovation par Tullio Passarelli

Façade

Marcantonio Canini, Dominique, Sixte (1654) ; peut-être Vierge du Rosaire (niche)

Stefano Maderno, Thomas d’Aquin et Saint Pierre

Escalier (image)

Vincenzo Della Greca, sur 10 ans, en 1654-64, achevé par son fils Felice Della Greca.

« L’idée de cet escalier plein de fantaisie dérive probablement de la Villa del Pigneto de Pietro da Cortona, mais c’est ici qu’un architecte romain construisit pour la première fois un escalier baroque en milieu urbain, prélude au Port de Ripetta d’Alessandro Specchi et au grand spectacle des marches de la Piazza di Spagna de De Sanctis » (Rudolf Wittkower)

Contre-façade

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, Extase de Dominique et La Vierge apparaît à Dominique

Voûte (galerie d’images wiki) (1674-5)

Remarquer au plafond, les grilles de fer où les religieuses observaient sans être vues.

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, Gloire de Dominique + Vertus et Allégories

Les vertus sont des jeunes femmes gracieuses, le Christ est musculeux, les fruits et les fleurs ont très réalistes → sécularisation de la culture religieuse.

« Cette œuvre démontre la familiarité de Domenico Maria Canuti avec le groupement des personnages et avec les prouesses en matière d’atmosphère et de lumière atteintes par Gaulli dans la décoration de l’église du Gesù, in statu nascendi (à peine conçue) à l’époque. Mais Canuti a également introduit la nouveauté du quadrillage qui encadrait tout le plafond. Rome s’est dotée d’une sorte de fresque spectaculaire dont ni Cortone, ni Bernini n’ont fait usage, une sorte de fresque que l’on s’attendrait à trouver à Gênes » (Rudolf Wittkower)

1D – chapelle de Marie-Madeleine

Gian Lorenzo Bernini,autel Alaleona (dessin aux Offices, réalisé par Antonio Raggi)

Antonio Raggi, Noli me tangere (très beau). Peut-être aussi sur dessin du Bernin, mais peu probable. De toute façon, la traduction est importante : les visages sont typiques de Raggi, épaisseur sensuelle, et drapés incisifs, aux coupes dures, mouvement qui tend à l’abstraction.

2D – chapelle de saint Pierre

G.B. Contini, autel.

Niccolo Tornioli (?), copie du Titien, Meurtre de Pierre

3D – chapelle de saint Dominique ou chapelle Costaguti

Pier Francesco Mola, Vision de Dominique (1648) + peut-être les peintures de la voûte.

« La vision de saint Dominique est un événement miraculeux qui a eu lieu en 1530 à Soriano lorsque la Vierge Marie et les saintes Madeleine et Catherine d’Alexandrie sont apparues à un moine pour l’exhorter à mettre un portrait de saint Dominique sur l’autel. » (D.Macchi)

Maître autel

Gian Lorenzo Bernini (?), ciboire (1640).

Anonyme XV (Toscane), Vierge à l’enfant (terre cuite), à la place de la Madonna Acheropita déplacée en 1931 dans le couvent dominicain de Monte Mario.

Pietro Paolo Ubaldini, Bataille de Muret Albigenstan (1639, fresque)

Louis Cousin (Luigi Gentile), fresques de Dominique et le miracle du feu (gauche) et les 6 tableaux sur la Vie de la Vierge

Voûte du presbytère

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, fresques de la Vierge protégeant l’ordre dominicain et le Crhist apparaissant à Dominique et aux nonnes.

3G – chapelle Altemps

Benozzo Gozzoli, Vierge à l’enfant (1448-9), fresque retrouvée en 1771. Peut-être détachée de l’ancienne église Santa Maria ad Balneapolim ou de la toute proche Torre dei Conti.

Pietro Paolo Ubaldini (?), fresques sur la Passion du Christ

2G – Chapelle de sainte Catherine de Sienne

Francesco Allegrini, Mariage mystique de Catherine (1650)

1G – chapelle de Notre-Dame-du-Rosaire

Giovanni Francesco Romanelli, Vierge à l’enfant donne un rosaire à Dominique et Catherine

Clemente Maioli (?), autres peintures.

Chœur des nonnes

organisé selon les prescriptions de Charles Borromée.

Vincenzo Della Greca, autel (1671)

G.B. Ricci, fresques

Mattia Tome, Pierre donne les clés à Pie V (1749, droite), avec l’image de l’église.

Salle capitulaire

XIII, Crucifix (« Christus patiens »)

LippoVanni, triptyque de la Vierge en trône + 4 histoires de sainte Aurea (1358)

Giovanni Lanfranco, Crucifixion (anciennement dans la chapelle Altemps)

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Sant’Andrea della Valle (Rome)

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sant%27Andrea_della_Valle

https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_di_Sant%27Andrea_della_Valle

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Andrea_della_Valle_(Rome)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sculptures_in_Sant%27Andrea_della_Valle_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2018/04/st-andrew-of-valley.html

Choisi par Puccini pour le 1er acte de Tosca et Victorien Sardou (la chapelle Attavanti citée n’existe pas – sauf à San Bernardino de Sienne).

Construit dans un quartier appelé « Siena », à cause d’un immeuble construit pour Pie II Piccolomini (de la ville de Sienne, donc, où il a fait peindre par le Pérugin, aidé du très jeune Raphaël, les fresques de la bibliothèque : Libreria Piccolomini).

1582 : la comtesse Piccolomini d’Aragona duchesse d’Amalfi lègue le palais aux Théatins (fondés en 1524 par Paul IV et Cajetan of Thiene. => mais à condition qu’une église dédiée à Saint André, patron d’Amalfi, soit construite.

1591-3 : fondation par Fra Francesco Grimaldi, supervisé par Giacomo Della Porta (sur l’église détruite San Sebastiano de Via Papae).

1594-6 : continuée par Pietro Paolo Olivieri

1608 : continuée par Carlo Maderno pour Alessandro Peretti Montalto, neveu de Sixte V.

Nef (1612-3), transept et chœur (1620-1).

Borromini, tête de la lanterne (1621)

Coupole (1622), 16,10m : le + large après le Panthéon (43,3) et St-Pierre (42,56m), San Giovanni Bosco al Quadraro (« Don Bosco », 31m), Santi Pietro & Paolo (EUR, 28m).

1650 : consacré par le cardinal Francesco Peretti, neveu d’Alessandro Peretti Montalto.

1656-65 : façade de Carlo Rainaldi, avec l’aide de son assistant Carlo Fontana, à partir d’un projet de Maderno. Cesare Brandi explique que l’élargissement du Corso Emmanuele a créé une distorsion, parce que la façade était conçue dans un espace particulier.

À gauche : Domenico Guidi, San Cajetan of Thiene ; Ercole Ferrata, Sant’Andrea ;

à droite : Guidi, San Sebastiano ; Ferrata, Sant’Andrea Avellino. (Ferrata, pour les deux André, aurait utilisé peut-être les schémas de Melchiorre Caffà).

Sur l’arc du fronton du portail : Giacomo Antonio Fancelli, Espoir et Force.

Deuxième niveau, à gauche (vide à droite) : Ferrata, Ange. Critiqué, notamment par Alessandro VII Chigi, déclare : « S’il veut l’autre ange, il n’a qu’à le faire lui-même ! »

1991 : nettoyée (mais déjà sale)

Voûte (1905) : panneaux à l’imitation du Dominiquin (choeur).

Michele Tripisciano, stucs.

Salvatore Nobili, Apparition de la Vierge à la sœur Orsola Benincasa et Expulsion du Paradis.

Virginio Monti, Proclamation du dogme de l’Immaculée Conception et Visitation

Cesare Caroselli, Sainte Famille et Annonciation (1905)

Silvio Galimberti, Apôtres (1905)

1D – chapelle Ginetti : Carlo Fontana (1667-84) (images)

Antonio Raggi, relief de l’autel : Ange annonce la fuite en Egypte (1675) ; statue du cardinal Marzio Ginetti (gauche).

2D – chapelle Strozzi (images)

Copies du XVIIe des statues de Michel-Ange.

3D – chapelle de la Vierge Marie

Giuseppe De Fabris, Tombe de la marquise Prassede Tomati Robilant (1828)

Au-dessus de la chapelle circulaire de droite : Sebastiano Ferrucci ou Francesco di Giovanni, Tombe de Pie III (1503) ; transportée ici avec la tombe de Pie II (de Paolo Romano), après la destruction de la chapelle st André de l’ancienne basilique St-Pierre.

Transept droit (rénové en 1858) : Giovanni Lanfranco, Malaise (ou extase) d’André pendant la messe à St Paul de Naples (1625). Peinte en moins de 8 jours.

À droite, Stefano Galletti, Tombe de Gioacchino Ventura (1870)

Dôme : Giovanni Lanfranco, Assomption de la Vierge en gloire au Paradis (1625-7) ; Evangélistes (1624-5)

Chœur et abside

Domenichino, Histoires d’André, Vertus, 2 nus (1622-8)

Algarde, divisions en stuc doré.

Au-dessus : Mattia Preti, Histoires d’André (1650-1)

Carlo Cignani, Arrivé à Ancône du cardinal Basilios Bessarion avec la tête d’André (à droite), Condamnation d’André (1622)

à gauche du presbytère, « chapelle de la pureté », décorée au début du XXe

Transept gauche – Cesare Bazzani (1912) (image)

Mattia de Mare, Apparition de la Vierge à San Cajetan di Thiene (1770)

Guilio Tadolini, statues de l’Abondance et Sagesse ;

Michele Tripisciano, statues du fronton ;

Silvio Galimberti, peintures de la voûte

Au-dessus de la chapelle de gauche :

Paolo Romano, Tombe de Pie II, fini par le « Maître de Pie II » pour le cardinal Francesco Todeschini. Le relief présente la tête d’André. À l’origine, à Saint-Pierre.

Vestibule gauche :

Domenico Guidi, Tombe du comte Gaspare Thiene(1676)

3G – chapelle de san Sebastian

Giovanni De Vecchi, San Sebastian (1613)

Guido Guidi, Histoires de Rocco et Martha (1869) : Rocco blessé retrouvé ; Christ chez les malades de Marthes

2G – chapelle Rucellai (1603-4, Matteo Castelli, dessinée par Carlo Maderno) (images)

Francesco Manno, Saints théatins Marinoni, Burali et Tomasi (1700s)

Inconnu, Tombe de Giovanni Della Casa, auteur du manuel des bonnes manières Galateo overo de’ costumi (à droite)

Cristoforo Roncalli, Pomarancio, Fresques et dôme (1605) : selon Baglione (1642), l’une des « plus belles choses de Rome »), Gabriel devant Dieu ; Devant l’Archange ;

1G – chapelle Barberini (images) ou de l’Assomption (1604-16), Matteo Castelli. Avec le marbre pris du Forum, pour Carlo Barberini et son frère Maffeo Barberini (futur Urbain VIII)

« Maffeo avait choisi quelques-unes des meilleures sources d’inspiration : la superbe chapelle Caetani de S. Pudenziana, celle dédiée à Saint Laurent dans l’église de S. Susanna, les précieux marbres de S. Cecilia, la chapelle de la famille Aldobrandini de Della Porta à S. Maria sopra Minerva et la chapelle Rucellai que l’architecte Castelli s’apprêtait à réaliser avec un projet réussi » (Cesare D’Onofrio)

Passignano, Assomption (autel), Histoires de Marie (murs) : Visitation, Père éternel (dôme), Lucine et Sébastien (niches) (1604).

Francesco Mochi, Marthe (1609-17), à droite (superbe). « Mochi avait presque terminé en 1611 lorsqu’il dut se rendre à Parme pour sculpter les statues équestres pour la famille Farnèse. Elle ne fut placée dans la chapelle sur le sol devant sa niche qu’en 1617, probablement pour être retouchée, et elle fut finalement placée dans une niche en 1621. « Ce n’est pas une scène de combat entre Marthe et le dragon, cela semble plutôt une scène de victoire, tant est grande la confiance en soi dans l’expression du beau visage et dans l’attitude paisible et attentive de tout le corps, drapé dans une robe aux plis larges et discrets. Je ne saurais vraiment pas dire combien de statues, dans les chapelles de Rome, peuvent rivaliser avec cette Marthe de Béthanie » (Cesare D’Onofrio)

Ambrogio Buonvicino, Jean l’Evangéliste (1610-2)

à gauche :

Pietro Bernini, Jean l’Evangéliste (1615), qui a remplacé Nicolas Cordier, mort en 1612 pendant la commande. = encore maniériste (tordu) / vivacité lombarde de Buonvicino.

Cristoforo Stati, Marie-Madeleine (1609-12) et autres statues.

Francesco Mochi, deux putti (gauche), en remplacement dans les 1630s les originaux du Bernin.

Bernini, deux putti (1618, droite).

Passage à droite :

Tommaso Fedeli, Tombes des parents d’Urbain VIII, Antonio Barberini, Camilla Bardadori (1627)

= remplacent les bustes originaux du Bernin de 1619-20.

Sacristie (1629, Paolo Marucelli)

Giovanni De Vecchi, Crucifixion (1614)

Couvent (1602, par Girolamo Rainaldi et Paolo Marucelli)

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