Les trésors d’Ancône aux musées capitolins de Rome

25 novembre – 30 février 2025

commissaires : Luigi Gallo (directeur de la Galleria Nazionale delle Marche)

et Ilaria Miarelli Mariani (directrice de la direction des Musei Civici della Sovrintendenza Capitolina)

Catalogue : Gallo, Miarelli Mariani, Tiziano, Lotto, Crivelli e Guercino. Capolavori della Pinacoteca di Ancona (80 pages, Moebius, 19 euros)

Un dossier en italien de 4 pages est accessible en ligne.

Les musées capitolins ont l’habitude d’organiser de petites expositions qui s’apparentent à des dossiers d’étude plus ou moins fournis (il y a eu notamment celles sur Filippo e Filippino Lippi, Luca Signorelli ou, naguère, sur « Le temps du Caravage », d’une qualité inattendue). Elles ont lieu, quand il s’agit d’une œuvre unique, dans les salles des collections permanentes ou, quand elles regroupent quelques œuvres, au dernier étage du palais Caffarelli, qui est adossé au palazzo Nuovo, (à droite de la place du Capitole quand on monte la « cordonata capitolina »). Mais l’exposition Les trésors de la pinacothèque Podesti d’Ancône a lieu dans une salle au rez-de-chaussée du palazzo Nuovo lui-même, et on y accède par une porte autonome qui donne sur la place. L’ambiance est feutrée, et une musique au piano tourne en boucle. Il s’agit du « Clair de Lune » de Debussy, sans qu’on sache très bien pourquoi, et en plus pas dans sa meilleure version.

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photo : RKG)

Mais en quoi, au juste, consiste cette exposition ? Sa cohérence ne tient qu’à deux fils : les œuvres viennent de la pinacothèque d’Ancône ; ce sont des chefs-d’œuvre. C’est que la pinacothèque d’Ancône, fermée depuis octobre 2023 et qui devait rouvrir en novembre de cette année, est toujours en travaux. Pas de date annoncée sur les sites consacrés au musée1. Aussi obscure la situation peut-elle apparaître, au moins les œuvres restent visibles, soit à Ancône même (dans le « lazzaretto » qu’on appelle pudiquement « Mole », et qui est de Luigi Vanvitelli), soit ailleurs en Italie, comme ici à Rome. Cinq peintres, cinq retables et un petit panneau.

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Ciccarello, Circoncision (photo : RKG)

On pénètre, après avoir regardé avec circonspection une vidéo qui fait la promotion touristique de la ville d’Ancône (qui semble se plaindre de ne pas se plaindre du surtourisme que tout le monde dénonce) et une citation de Germaine de Staël en italien et en anglais (qu’on regrettera de na pas lire aussi en langue originale), dans les trois salles de l’exposition. D’abord, on rencontre Olivuccio Ciccarello (actif de 1388 à 1439), peintre longtemps sans œuvre, auquel on n’a commencé à attribuer une production qu’à partir de 2002, sur la base du corpus de Carlo da Camerino qui, lui, avait une production mais pas d’existence réelle. Sa Circoncision, toute gothique, à l’architecture et à la narration fouillées, partie certainement d’un retable plus vaste, se trouvait dans l’église San Francesco ad Alto, à Ancône, désacralisée en 1862 et devenue, jusqu’à aujourd’hui, propriété de l’armée.

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Crivelli, Vierge à l’enfant (v.1480)

(photo : Wikimedia)

De cette même église, vient une splendide Vierge à l’enfant de Carlo Crivelli, petit panneau de bois d’à peine 21x15cm, peint a tempera, d’une exquisité typique du peintre vénitien, installé à Ascoli Piceno où il connut le succès qu’on sait. L’enfant Jésus, qui tient de la main gauche une ficelle à laquelle est attaché un chardonneret, symbole de la Passion (la tache rouge du chardonneret viendrait de ce que le volatile s’est piqué à une épine de la couronne du Christ), présente de la main droite une noix ouverte, occurrence unique dans l’œuvre de Crivelli. La coquille évoque la croix et le noyau la nature divine du Christ, contenu dans l’enveloppe. Outre les autres symboles traditionnels (le rubis et les perles de la Vierge ; la pomme, etc.), c’est le concombre qui retient généralement l’attention amusée du spectateur. Si le concombre est symbole de résurrection, c’est parce que Jonas en mangea pendant les trois jours et les trois nuits qu’il passa, puni pour avoir désobéi à Dieu, dans le ventre du « gros poisson » (qu’on veut être une « baleine », et que Michel-Ange, à la Sixtine, représenta, suivant le texte biblique, simplement comme un gros poisson), avant d’être recraché et sauvé. Si la pose du Christ, et la guirlande de fruits et légumes, prouvent l’influence de Mantegna, le luxe byzantin du manteau damassé de Marie, sa tournure serpentine, l’épaule apparente et la tête tournée dans le sens opposé, ainsi que l’élégance du dessin, sont les marques propres de Carlo Crivelli.

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Pala Gozzi(1520)

(photo : Wikimedia)

L’œuvre majeure de cette exposition vient également de cette ancienne église de San Francesco. Installée dans la dernière salle, face à l’entrée comme le maître-autel du chœur de l’église dont elle provient, il s’agit bien sûr de l’Apparition de la Vierge à saint François et saint Biagio qui la désigne au commanditaire, Alvise Gozzi, d’où son autre nom, la pala Gozzi. Alvise Gozzi est un marchand de Dubrovnik (que les Italiens nomment Ragusa), installé à Ancône où il a fait fortune. Pour remercier sa ville d’adoption, l’avisé Alvise Gozzi finance les embellissement de San Francesco, dont la rénovation du chœur avec ce maître-autel commandé à la star montante de l’époque, Titien. Sur la rive d’une île de la lagune vénitienne, saint François exhibe ses stigmates et Biagio, évêque protecteur de Dubrovnik, présente à la Vierge apparue dans le ciel Alvise Gozzi, agenouillé et avec une tonsure assez originale. On reconnaît au loin le palais ducal, la coupole et le campanile de Saint Marc, un bateau devant la punta della Dogana. À gauche, un paysage minuscule où un personnage assis tourne le dos au spectateur rappelle d’autres personnages de l’œuvre du Titien, dans la Vierge au lapin, Le Concert champêtre ou encore la fameuse Bacchanale des Andriens. Au premier plan, une branche de figuier qui pousse sur un tronc coupé, symbole de la persévérance dans la foi, et des herbes secouées par la brise marine. Au centre, sur un papier déplié, la signature fière du peintre. L’ambiance générale qui se dégage de ce tableau crépusculaire est envoûtante, mais le message politique est très concret : Ancône et Dubrovnik sont sous la coupe de Venise, et le marchand Gozzi, homme fort de la cité, fait acte d’allégeance. Au dos de ce panneau, on peut aller observer des dessins, des esquisses et des caricatures qu’on prête au Titien et aux élèves de son atelier. Il y a toujours quelque chose de touchant à voir ces esquisses modestes pour la plupart, en comparaison du résultat splendide : on suit l’apprentissage des plus jeunes, on entre dans le quotidien de l’atelier.

Dessins au dos du panneau (photo : RKG)

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itien,
Crucifixion(1558)

(photo : Wikimedia)

L’exposition présente une autre œuvre du Titien, une Crucifixion avec la Vierge, saint Dominique et saint Jean l’Evangéliste, datée de 1558, et provenant cette fois-ci du maître-autel de l’église San Domenico d’Ancône. Chef-d’œuvre également, mais qui pâtit de la présence de la pala Gozzi, plus originale, plus poétique peut-être. Cette crucifixion frappe néanmoins par la présence au premier plan de toutes les figures, dans un effet à la fois monumental, spectaculaire et oppressant. Les couleurs sombres, saturées, et saint Dominique accroché, écroulé, à la croix avec ses doigts allongés (qui viennent davantage, tout comme la Vierge, de la tradition des pays germaniques que du maniérisme florentin), cherchent à frapper le fidèle, dans le sens même que le Concile de Trente est justement en train de définir. C’est la première des deux commandes du Vénitien Pietro Cornovi della Vecchia qui habitait alors à Ancône (la deuxième est une Annonciation pour San Salvador à Venise, en 1559).

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orenzo Lotto, Pala dell’Alabarda
(vers 1539)

(photo : Wikimedia)

En plus de Crivelli et de Titien, on peut admirer un tableau de Lorenzo Lotto, une Vierge à l’enfant avec saint Etienne, saint Jean l’Evangéliste, saint Simon, saint Laurent, appelé depuis les années 1990 Pala dell’Alabarda, c’est-à-dire de la hallebarde, du nom de l’arme que tient saint Simon. Lorenzo Lotto l’a peinte pendant une de ses périodes d’errance inquiète dans la région, et la hallebarde retournée et cassée est un message d’espoir pour la population d’Ancône qui, depuis 1532, est passée sous la coupe de l’autorité du pape Clément VII (qui avait demandé à Sangallo le Jeune de construire une citadelle, plus pour contrôler la ville que pour la protéger des menaces extérieures). On retrouve dans ce tableau le goût archaïsant de la phase tardive de ce peintre singulier, les anges qui couronnent la Vierge selon le motif flamand largement diffusé en Italie dès le siècle précédent, la symétrie de la composition, mais cassée par la variété des poses dans une agitation anxieuse.

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Guerchin, Immaculée Conception (1656)

(photo : Wikimedia)

Enfin, l’exposition présente une Immaculée Conception du Guerchin, dont une grande rétrospective est organisée en ce moment même aux Scuderie del Quirinale (article à venir?). Cette œuvre datée de 1656 appartient à la phase tardive du Guerchin, c’est-à-dire à cette phase classique mal aimée aujourd’hui (le public et le marché préfèrent, comme le montre encore récemment la vente du Moïse retrouvé, sa phase de jeunesse). Mais ce classicisme parfois dur qui plaisait infiniment à ses contemporains est tempéré par la chaleur des coloris, le sujet hautement poétique de l’Immaculée Conception, le paysage marin du soir (peut-être la marine d’Ancône). L’écume des vagues semble refléter l’argent du croissant de lune sur lequel est posée la Vierge. Le peintre prend, du reste, dans cette composition élégante et douce, des libertés avec l’iconographie traditionnelle, en omettant la couronne d’étoiles et la mandorle dorée. Ce tableau, commande de Carlo Antonio Camerata, noble bergamasque installé à Ancône et documenté dans le fameux « Libro dei Conti » (qui recense toutes les commandes du peintre depuis le 4 janvier 1629), rappelle qu’il ne faut pas trop négliger, et encore moins mépriser, la production tardive d’un peintre si prolixe et dont l’atelier fut si riche de talents.

Le catalogue revient sur les détails de ces tableaux, et sur l’histoire générale d’Ancône et de sa pinacothèque, sans véritablement apprendre rien de nouveau. C’est que contrairement à d’autres expositions-dossiers des musées Capitolins, la cohérence de celle-ci est fragile. Il n’en reste pas moins que la muséographie est agréable (malgré un Debussy inopportun) et permet de profiter pleinement, et de près, de ces chefs-d’œuvre.

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1 Le site de la municipalité d’Ancône, qui héberge la page de l’institution muséale ne précise rien à ce jour (consulté le 13/12/24).

San Lorenzo in Miranda (Rome)

https://nobilecollegio.it

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_San_Lorenzo_in_Miranda

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Lorenzo_in_Miranda

http://romapedia.blogspot.com/2019/02/st-lawrence-in-miranda.html

Lieu de la sentence à mort de Laurent, selon la tradition.

VII/VIII (?): pour la guilde des Apothicaires, dans les restes du Temple d’Antonin et Faustina (dédié en 141 par Antonin le Pieu à sa femme).

1192 : première mention.

Doit son nom peut-être à la belle vue qu’elle offre (sur les forum?).

1362-70 : Urban V fait utiliser le marbre pour la basilique Saint-Jean-de-Latran

1429-30 : confiée au Collège degli Speziali (jusqu’à aujourd’hui : site)

1536 : restauration.

1601-14 : reconstruite par Orazio Torriani. Façade au très beau fronton brisé.

1801 : début des fouilles archéologiques.

1D ou 3G

Anonymes XVIII (deux peintres différents, mais même atelier) (notice)

Sainte famille en chemin

Famille de la Vierge

Fresques des Histoires de la Vierge (Couronnement dans la lunette) : originalité.

2D

Anonyme flamand XVII, Décollation de Baptiste. Avec la source de lumière interne qui annonce le caravagisme. Peut-être le « Rinaldo Fiammingo » dont on conserve des toiles importantes au musée de l’Aquila. Identifié à Aert Mytens (1541-1602) par certains.

3D

Alessandro Fortuna, Annonciation (rare peinture de cet élève du Dominiquin mort à 26 ans).

Giovanni De Vecchi, Baiser de la plaie par Catherine de Sienne avec donateur (1573) (notice)

Maître autel (1643-6 (?), Pietro da Cortona)

Pietro da Cortona, Martyre de Laurent (1647). Remplace une toile de Marcello Venusti, aujourd’hui au palais Barberini. vendu par l’Università degli Speziali. Acquis par l’État en 1984.

= Laurent est immobile : pour la contemplation. (la version de Cortona est d’une grande intensité narrative, < Rubens)

Raffaello Vanni, Vierge à l’enfant avec Philippe et Jean (1660-70, gauche). Peut-être aidé par son fils Michelangelo, plus classique et sentimental, loin de l’esprit du Dominiquin, et proche de l’esprit de Cortona.

3G

Anonyme, Crucifxion (notice)

2G

Anonyme, Martyre de Laurent

1G – chapelle Porfirio

Dominiquin, Vierge à l’enfant avec saints (1626). Très mauvais état (suite à de précoces et désastreuses restaurations, auxquelles ont tenté de rémédier sans résultat Raffaello Vanni, puis Giuseppe Ghezzi).

= dignité formelle, esprit encore renaissant

Andrea Sarrazin, stucs de l’autel

+

Anonyme, Assomption (notice)

Anonyme, Vierge à l’enfant bénissant (notice)

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Santi Domenico e Sisto (Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2019/12/sts-dominic-and-sixtus.html

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_dei_Santi_Domenico_e_Sisto

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Santi_Domenico_e_Sisto_(Rome) (peu d’images)

En haut de l’escalier, largo Magnanapoli, en bas de Villa Aldobrandini (derrière le jardin, il y a la basilique Sant’Agato dei Goti).

X : appelée Santa Maria Balneaopolim.

XVI : église et couvent construits par Pie V Ghislieri (dominicain) pour les sœurs dominicaines alors sur la via Appia, à San Sisto.

1574-8 : première phase de construction par Domenico di Dario da Mezzana

1579-91 : chœur et campanile par Giacomo Della Porta

1606-36 : assure la suite de la construction. A sûrement dessiné la façade. Avec Carlo Maderno à partir de 1628, et Orazio Torriani à partir de 1630 (pour la décoration intérieure).

1630s : interventions de Francesco Peparelli, G.B. Soria

1650s : interventions de Vincenzo Della Greca (portail et escalier construit en 1654-64, achevé par son fils Felice Della Greca).

1849-52 : sol refait.

1932 : rénovation par Tullio Passarelli

Façade

Marcantonio Canini, Dominique, Sixte (1654) ; peut-être Vierge du Rosaire (niche)

Stefano Maderno, Thomas d’Aquin et Saint Pierre

Escalier (image)

Vincenzo Della Greca, sur 10 ans, en 1654-64, achevé par son fils Felice Della Greca.

« L’idée de cet escalier plein de fantaisie dérive probablement de la Villa del Pigneto de Pietro da Cortona, mais c’est ici qu’un architecte romain construisit pour la première fois un escalier baroque en milieu urbain, prélude au Port de Ripetta d’Alessandro Specchi et au grand spectacle des marches de la Piazza di Spagna de De Sanctis » (Rudolf Wittkower)

Contre-façade

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, Extase de Dominique et La Vierge apparaît à Dominique

Voûte (galerie d’images wiki) (1674-5)

Remarquer au plafond, les grilles de fer où les religieuses observaient sans être vues.

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, Gloire de Dominique + Vertus et Allégories

Les vertus sont des jeunes femmes gracieuses, le Christ est musculeux, les fruits et les fleurs ont très réalistes → sécularisation de la culture religieuse.

« Cette œuvre démontre la familiarité de Domenico Maria Canuti avec le groupement des personnages et avec les prouesses en matière d’atmosphère et de lumière atteintes par Gaulli dans la décoration de l’église du Gesù, in statu nascendi (à peine conçue) à l’époque. Mais Canuti a également introduit la nouveauté du quadrillage qui encadrait tout le plafond. Rome s’est dotée d’une sorte de fresque spectaculaire dont ni Cortone, ni Bernini n’ont fait usage, une sorte de fresque que l’on s’attendrait à trouver à Gênes » (Rudolf Wittkower)

1D – chapelle de Marie-Madeleine

Gian Lorenzo Bernini,autel Alaleona (dessin aux Offices, réalisé par Antonio Raggi)

Antonio Raggi, Noli me tangere (très beau). Peut-être aussi sur dessin du Bernin, mais peu probable. De toute façon, la traduction est importante : les visages sont typiques de Raggi, épaisseur sensuelle, et drapés incisifs, aux coupes dures, mouvement qui tend à l’abstraction.

2D – chapelle de saint Pierre

G.B. Contini, autel.

Niccolo Tornioli (?), copie du Titien, Meurtre de Pierre

3D – chapelle de saint Dominique ou chapelle Costaguti

Pier Francesco Mola, Vision de Dominique (1648) + peut-être les peintures de la voûte.

« La vision de saint Dominique est un événement miraculeux qui a eu lieu en 1530 à Soriano lorsque la Vierge Marie et les saintes Madeleine et Catherine d’Alexandrie sont apparues à un moine pour l’exhorter à mettre un portrait de saint Dominique sur l’autel. » (D.Macchi)

Maître autel

Gian Lorenzo Bernini (?), ciboire (1640).

Anonyme XV (Toscane), Vierge à l’enfant (terre cuite), à la place de la Madonna Acheropita déplacée en 1931 dans le couvent dominicain de Monte Mario.

Pietro Paolo Ubaldini, Bataille de Muret Albigenstan (1639, fresque)

Louis Cousin (Luigi Gentile), fresques de Dominique et le miracle du feu (gauche) et les 6 tableaux sur la Vie de la Vierge

Voûte du presbytère

Domenico Maria Canuti et Enrico Haffner, fresques de la Vierge protégeant l’ordre dominicain et le Crhist apparaissant à Dominique et aux nonnes.

3G – chapelle Altemps

Benozzo Gozzoli, Vierge à l’enfant (1448-9), fresque retrouvée en 1771. Peut-être détachée de l’ancienne église Santa Maria ad Balneapolim ou de la toute proche Torre dei Conti.

Pietro Paolo Ubaldini (?), fresques sur la Passion du Christ

2G – Chapelle de sainte Catherine de Sienne

Francesco Allegrini, Mariage mystique de Catherine (1650)

1G – chapelle de Notre-Dame-du-Rosaire

Giovanni Francesco Romanelli, Vierge à l’enfant donne un rosaire à Dominique et Catherine

Clemente Maioli (?), autres peintures.

Chœur des nonnes

organisé selon les prescriptions de Charles Borromée.

Vincenzo Della Greca, autel (1671)

G.B. Ricci, fresques

Mattia Tome, Pierre donne les clés à Pie V (1749, droite), avec l’image de l’église.

Salle capitulaire

XIII, Crucifix (« Christus patiens »)

LippoVanni, triptyque de la Vierge en trône + 4 histoires de sainte Aurea (1358)

Giovanni Lanfranco, Crucifixion (anciennement dans la chapelle Altemps)

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Sant’Andrea della Valle (Rome)

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sant%27Andrea_della_Valle

https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_di_Sant%27Andrea_della_Valle

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Andrea_della_Valle_(Rome)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sculptures_in_Sant%27Andrea_della_Valle_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2018/04/st-andrew-of-valley.html

Choisi par Puccini pour le 1er acte de Tosca et Victorien Sardou (la chapelle Attavanti citée n’existe pas – sauf à San Bernardino de Sienne).

Construit dans un quartier appelé « Siena », à cause d’un immeuble construit pour Pie II Piccolomini (de la ville de Sienne, donc, où il a fait peindre par le Pérugin, aidé du très jeune Raphaël, les fresques de la bibliothèque : Libreria Piccolomini).

1582 : la comtesse Piccolomini d’Aragona duchesse d’Amalfi lègue le palais aux Théatins (fondés en 1524 par Paul IV et Cajetan of Thiene. => mais à condition qu’une église dédiée à Saint André, patron d’Amalfi, soit construite.

1591-3 : fondation par Fra Francesco Grimaldi, supervisé par Giacomo Della Porta (sur l’église détruite San Sebastiano de Via Papae).

1594-6 : continuée par Pietro Paolo Olivieri

1608 : continuée par Carlo Maderno pour Alessandro Peretti Montalto, neveu de Sixte V.

Nef (1612-3), transept et chœur (1620-1).

Borromini, tête de la lanterne (1621)

Coupole (1622), 16,10m : le + large après le Panthéon (43,3) et St-Pierre (42,56m), San Giovanni Bosco al Quadraro (« Don Bosco », 31m), Santi Pietro & Paolo (EUR, 28m).

1650 : consacré par le cardinal Francesco Peretti, neveu d’Alessandro Peretti Montalto.

1656-65 : façade de Carlo Rainaldi, avec l’aide de son assistant Carlo Fontana, à partir d’un projet de Maderno. Cesare Brandi explique que l’élargissement du Corso Emmanuele a créé une distorsion, parce que la façade était conçue dans un espace particulier.

À gauche : Domenico Guidi, San Cajetan of Thiene ; Ercole Ferrata, Sant’Andrea ;

à droite : Guidi, San Sebastiano ; Ferrata, Sant’Andrea Avellino. (Ferrata, pour les deux André, aurait utilisé peut-être les schémas de Melchiorre Caffà).

Sur l’arc du fronton du portail : Giacomo Antonio Fancelli, Espoir et Force.

Deuxième niveau, à gauche (vide à droite) : Ferrata, Ange. Critiqué, notamment par Alessandro VII Chigi, déclare : « S’il veut l’autre ange, il n’a qu’à le faire lui-même ! »

1991 : nettoyée (mais déjà sale)

Voûte (1905) : panneaux à l’imitation du Dominiquin (choeur).

Michele Tripisciano, stucs.

Salvatore Nobili, Apparition de la Vierge à la sœur Orsola Benincasa et Expulsion du Paradis.

Virginio Monti, Proclamation du dogme de l’Immaculée Conception et Visitation

Cesare Caroselli, Sainte Famille et Annonciation (1905)

Silvio Galimberti, Apôtres (1905)

1D – chapelle Ginetti : Carlo Fontana (1667-84) (images)

Antonio Raggi, relief de l’autel : Ange annonce la fuite en Egypte (1675) ; statue du cardinal Marzio Ginetti (gauche).

2D – chapelle Strozzi (images)

Copies du XVIIe des statues de Michel-Ange.

3D – chapelle de la Vierge Marie

Giuseppe De Fabris, Tombe de la marquise Prassede Tomati Robilant (1828)

Au-dessus de la chapelle circulaire de droite : Sebastiano Ferrucci ou Francesco di Giovanni, Tombe de Pie III (1503) ; transportée ici avec la tombe de Pie II (de Paolo Romano), après la destruction de la chapelle st André de l’ancienne basilique St-Pierre.

Transept droit (rénové en 1858) : Giovanni Lanfranco, Malaise (ou extase) d’André pendant la messe à St Paul de Naples (1625). Peinte en moins de 8 jours.

À droite, Stefano Galletti, Tombe de Gioacchino Ventura (1870)

Dôme : Giovanni Lanfranco, Assomption de la Vierge en gloire au Paradis (1625-7) ; Evangélistes (1624-5)

Chœur et abside

Domenichino, Histoires d’André, Vertus, 2 nus (1622-8)

Algarde, divisions en stuc doré.

Au-dessus : Mattia Preti, Histoires d’André (1650-1)

Carlo Cignani, Arrivé à Ancône du cardinal Basilios Bessarion avec la tête d’André (à droite), Condamnation d’André (1622)

à gauche du presbytère, « chapelle de la pureté », décorée au début du XXe

Transept gauche – Cesare Bazzani (1912) (image)

Mattia de Mare, Apparition de la Vierge à San Cajetan di Thiene (1770)

Guilio Tadolini, statues de l’Abondance et Sagesse ;

Michele Tripisciano, statues du fronton ;

Silvio Galimberti, peintures de la voûte

Au-dessus de la chapelle de gauche :

Paolo Romano, Tombe de Pie II, fini par le « Maître de Pie II » pour le cardinal Francesco Todeschini. Le relief présente la tête d’André. À l’origine, à Saint-Pierre.

Vestibule gauche :

Domenico Guidi, Tombe du comte Gaspare Thiene(1676)

3G – chapelle de san Sebastian

Giovanni De Vecchi, San Sebastian (1613)

Guido Guidi, Histoires de Rocco et Martha (1869) : Rocco blessé retrouvé ; Christ chez les malades de Marthes

2G – chapelle Rucellai (1603-4, Matteo Castelli, dessinée par Carlo Maderno) (images)

Francesco Manno, Saints théatins Marinoni, Burali et Tomasi (1700s)

Inconnu, Tombe de Giovanni Della Casa, auteur du manuel des bonnes manières Galateo overo de’ costumi (à droite)

Cristoforo Roncalli, Pomarancio, Fresques et dôme (1605) : selon Baglione (1642), l’une des « plus belles choses de Rome »), Gabriel devant Dieu ; Devant l’Archange ;

1G – chapelle Barberini (images) ou de l’Assomption (1604-16), Matteo Castelli. Avec le marbre pris du Forum, pour Carlo Barberini et son frère Maffeo Barberini (futur Urbain VIII)

« Maffeo avait choisi quelques-unes des meilleures sources d’inspiration : la superbe chapelle Caetani de S. Pudenziana, celle dédiée à Saint Laurent dans l’église de S. Susanna, les précieux marbres de S. Cecilia, la chapelle de la famille Aldobrandini de Della Porta à S. Maria sopra Minerva et la chapelle Rucellai que l’architecte Castelli s’apprêtait à réaliser avec un projet réussi » (Cesare D’Onofrio)

Passignano, Assomption (autel), Histoires de Marie (murs) : Visitation, Père éternel (dôme), Lucine et Sébastien (niches) (1604).

Francesco Mochi, Marthe (1609-17), à droite (superbe). « Mochi avait presque terminé en 1611 lorsqu’il dut se rendre à Parme pour sculpter les statues équestres pour la famille Farnèse. Elle ne fut placée dans la chapelle sur le sol devant sa niche qu’en 1617, probablement pour être retouchée, et elle fut finalement placée dans une niche en 1621. « Ce n’est pas une scène de combat entre Marthe et le dragon, cela semble plutôt une scène de victoire, tant est grande la confiance en soi dans l’expression du beau visage et dans l’attitude paisible et attentive de tout le corps, drapé dans une robe aux plis larges et discrets. Je ne saurais vraiment pas dire combien de statues, dans les chapelles de Rome, peuvent rivaliser avec cette Marthe de Béthanie » (Cesare D’Onofrio)

Ambrogio Buonvicino, Jean l’Evangéliste (1610-2)

à gauche :

Pietro Bernini, Jean l’Evangéliste (1615), qui a remplacé Nicolas Cordier, mort en 1612 pendant la commande. = encore maniériste (tordu) / vivacité lombarde de Buonvicino.

Cristoforo Stati, Marie-Madeleine (1609-12) et autres statues.

Francesco Mochi, deux putti (gauche), en remplacement dans les 1630s les originaux du Bernin.

Bernini, deux putti (1618, droite).

Passage à droite :

Tommaso Fedeli, Tombes des parents d’Urbain VIII, Antonio Barberini, Camilla Bardadori (1627)

= remplacent les bustes originaux du Bernin de 1619-20.

Sacristie (1629, Paolo Marucelli)

Giovanni De Vecchi, Crucifixion (1614)

Couvent (1602, par Girolamo Rainaldi et Paolo Marucelli)

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Sant’Andrea delle Fratte (Rome)

https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_di_Sant%27Andrea_delle_Fratte

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Andrea_delle_Fratte

http://romapedia.blogspot.com/2018/04/st-andrew-of-thickets.html

1192 : Sant’Andrea de Hortis, car en dehors de la ville

Au Moyen-Age, église des Ecossais.

1585 : donné par Sixte V Peretti au Minimes de François de Paola.

1604-12 : reconstruite par Gaspare Guerra pour le marquis Gaspare Del Bufalo. Dont la façade jusqu’à la corniche.

1653-67 : continuée par Francesco Borromini pour le marquis Paolo Del Bufalo.

A dessiné l’abside, le tambour, le companile.

Terminé par Mattia De Rossi (1686-91).

Y sont enterrés notamment Angelica Kauffmann et son mari Antonio Zucchi.

Façade

Complétée par Pasquale Belli (1826), qui a dessiné San Paolo fuori le Mura.

Nef

Artistes nazaréens, Johannes Veit (1), Philipp Veit (5), Giuseppe Capparaoni (3, 11), Stations de la Croix.

Entrée

Francesco Queirolo, Tombe de la Livia Grillo et sa fille Maria Teresa Doria Tursi (1752) (droit)

Pietro Bracci, Tombe du cardinal Leopoldo Calcagnini (1746-8) (gauche)

1D – baptistère

Guillaume Courtois, Borgognone, Temple de bois (1674-9)

Ludovico Gimignani, Baptême du Christ et lunette « Dieu » (1683)

Marcantonio Bellavia, Agathe (droit)

Domenico Jacovacci, Lucie (gauche)

2D – chapelle de saint Michel

Francesco Cozza, Saint Michel (autel), Borromée (gauche), Apparition de la Vierge à François de Rome (droite).

3D – chapelle de st François de Sales et Jeanne de Valois

Marcantonio Romoli, François de Paul donne l’ordre à saint François de Sales et Jeanne de Valois

Pietro Bracci, Tombe de Pier Luigi Carafa (1759), dessinée par Paolo Posi.

4D – Chapelle de Sant’Oliva

Giuseppe Cades, Vierge avec Gaspare De Bono et Nicolo Saggio.

Giovanni Maria Benzoni, Tombe de Michaela Fauvet (1845)

Vers le cloître

Francesco Cozza, Borromée et Françoise de Rome contre la peste

Filippo Baldi, Tombe de Mulai Akmet, prince du Maroc (1739)

Transept droit – chapelle de st François de Paola

par Filippo Barigioni (1726-36)

Paris Nogari, St François de Paola avec l’insigne de l’Ordre des Minimes

G.B. Maini, Anges et putti en stuc

Pietro Bracci, Extase de François de Paola (gauche)

G.B. Maini, Saint Michel avec le motto Caritas de st François of Paola.

Maître-autel (1728, de Francesco Ferruzzi)

G.B. Lenardi, Crucifixion d’André (gauche)

Lazzaro Baldi, Mort d’André (centre)

Francesco Trevisani, Déposition d’André (droit)

*** (abside)

Coupole

Pasquale, Marini, Rédemption (+ voûte du presbytère + pendentifs, parfois attr à Francesco Cozza)

Côtés du presbytère

Gian Lorenzo Bernini, Ange avec INRI, Ange avec couronne d’épines (1667-9)

Giovanni Antonio Grecolini, André mené au martyr et Flagellation d’André (c.1707)

Transept gauche – chapelle de Sant’Anna (Luigi Valadier, 1749-51)

Giuseppe Bottani, Anne, Joachim, Marie (1759)

G.B. Maini, Statue d’Anne (1750-2)

Filippo Baldi, Tombe du prince Nicolo Simone

4G – ancienne chapelle Scarlatti (rénovée en 1883 par Vespignani)

Francesco Cozza, Joseph et Jésus (1632)

Giuseppe Capparoni, Joseph adore Jésus (droite), Mariage de la Vierge (gauche)

3G – chapelle de Notre-Dame du Miracle (1950, Marcello Piacentini)

Maximilian Kolbe y a célébré sa première messe. Mort à Auschwitz en 1941, en se sacrifiant au lieu d’un autre prisonnier. Il a caché 2000 juifs dans son couvent de Niepokalanov.

Natale Carta, Notre-Dame du Miracle : le juif Alfonzo Ratisbonne entre dans l’église pour l’architecture, en ressort converti.

Alfredo Biagini, tabernacle

Domenico Bartolini, Apparition de la Vierge à Ratisbonne, Baptême du juif (gauche)

2G – chapelle de la Croix (1661-73, Giovanni Somazzi)

Guillaume Courtois, Borgognone, Dieu (voûte)

1G – chapelle de la Vierge Marie

Anonyme XVIIe, Vierge avec saints et donateurs

Avanzino Nucci, Nativité de la Vierge (droit), Annonciation (gauche)

Chapelle de st Francis of Paola (1723)

Giovanni Odazzi, St Francis of Paola en adoration devant la Croix (1722)

Sacristie

Ludovico Gimignani, Crucifix

Giacomo Triga, St Francis de Paola en extase devant les couronnes

Salle du chapitre (salle capitulaire, capitular room)

Francesco Cozza, Crucifix et Francis of Paola

Cloître (1595-9, Gaspare Guerra ; complétée en 1734)

Francesco Cozza, Six lunettes avec histoires de Francis de Paola

avec Augusto Rosa (fils de Salvator), Pasquale Marini, Francesco Gherardi.

*

Santi Andrea e Claudio dei Borgognoni (Rome)

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_dei_Santi_Claudio_e_Andrea_dei_Borgognoni

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Santi_Andrea_e_Claudio_dei_Borgognoni_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2019/12/sts-andrew-and-claude-of-burgundians.html

(près de la galerie Vittoriano, en face de Zara)

Pour les Bourguignons.

1652 : construite sur une chapelle pré-existante de la colonie des Bourguignons qui s’agrandit énormément en 1632-42 après la guerre de 30 ans et la famine. 12 000 immigrants. Nouvelle vague en 1678.

1729 : reconstruite par Antoine Dérizet.

Façade

Luc Breton, Statue d’André (1771), gauche

G.A. Grandjaquet, Statue de Claude (1771), droite

Coupole

Pierre de l’Estache, stucs des Evangélistes (pendentifs)

1D – chapelle de Joseph

Guido Francisi, Joseph entre 2 anges (autel)

Cleto Luzzi, Rêve de Josephet Fuite en Egypte (1949)

Transept droit

Placido Costanzi, Claude recommande à Borromée les habitants de Franche-Comté (1731)

Cleto Luzzi, Claude

Maître-autel

Canopée (fin XIXe)

Antonio Bicchierai, Fresque avec Dieu bénissant

Transept gauche

Jean-François de Troy, Résurrection (1740)

Cleto Luzzi, André (1939)

Ancienne sacristie

Louis Cousin (Luigi Gentile), André et Claude recommandent à la Vierge la Franche-Comté

Pietro Barbieri, André et Claude recommandent à la Vierge la Franche-Comté

Nouvelle Sacristie

Eugenio Cisterna, Adoration du Saint Sacrement

*

Sant’Anastasia al Palatino (Rome)

https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_di_Sant%27Anastasia_al_Palatino

https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sant%27Anastasia_al_Palatino (mieux)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Basilica_di_Sant%27Anastasia_al_Palatino_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2018/03/st-anastasia.html

IV : église officielle des dignitaires impériaux du Palatin.

Dédiée à Sant’Anastasia, martyrisée en 253. Sûrement dédié d’abord à la célébration de l’« anastasis », la résurrection.

VIII-XIX : rénovation

Fin XV : pour Sixte IX della Rovere.

1636 : nouvelle façade par Luigi Arrigucci pour Urbain VIII, après la destruction de la façade par une tornade en 1634.

1721-2 : décoration intérieure par Carlo Gimach.

2001 : première église où l’adoration perpétuelle de l’eucharistie a commencé (s’est développé dans le monde)

Plafond

Michelangelo Cerruti, Martyre d’Anastasie (1722)

Droite

Pier Francesco Mola, Jean-Baptiste (c.1650)

Les deux guides de Cappello et Crescimbeni de 1722 rappellent que le tableau avait appartenu à Giovanni Battista Costaguti. La toile est mentionnée plus tard dans l’édition de Titi de 1763 qui ne cite cependant pas l’auteur. L’œuvre faisait partie de la collection privée de Giovanni Battista Costaguti, propriétaire de Sant’Anastasia de 1691 jusqu’à sa mort en 1704. Dans son testament de 1703, Costaguti, après les dispositions données concernant la construction de la chapelle dédiée à San Giovanni Battista, souligne que sur l’autel soit placé « le tableau de son image que j’ai dans ma galerie de la main de Francesco Mola ». D’après l’évaluation de la succession, le cardinal possédait une vingtaine de tableaux de Mola

Lazzaro Baldi, Histoires de Borromée, Histoires de Filippo Neri.

Reliquaires, dont Thérèse de Calcutta.

Transept droit

Franscesco Trevisani, Saint Toribio (1726)

Maître-autel

Lazzaro Baldi, Nativité + autres toiles. « Renonçant à la vitalité palpitante et au dynamisme de son maître Pietro da Cortona, il acquiert des solutions vénitiennes inspirées de Pierfrancesco Mola et reprises par Gaulli, il acquiert aussi le goût expressif pour l’obscurité de Giacinto Brandi ou il cède à l’équilibre formel, montrant une sensibilité à la mise en page compositionnelle calibrée de Carlo Maratta, plus conforme à son humeur mesurée » (Antonella Pampalone))

Francisco Aprile, Statue d’Anastasia, complétée par Ercole Ferrata (1667)

Transept gauche

Giovanni Maria Benzoni, Tombe du cardinal Angelo Mai (1857)

Lazzaro Baldi, Madone du Rosaire (sous une fresque médiévale)

Dernière chapelle

Domenichino (?), Jérôme

Anonyme, Martyre d’Anastasia

Chapelle

Etienne Parrocel, Georges et Publius

*

Sant’Ambrogio della Massima (Rome)

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_Sant%27Ambrogio_della_Massima

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sant%27Ambrogio_della_Massima (mieux)

http://romapedia.blogspot.com/2018/03/st-ambrose-della-massima.html

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Ambrogio_della_Massima_(Rome)

(Ghetto)

Fondé sur la maison du père de saint Ambroise (334-397). Zone occupée par le temple d’Hercule Musagète.

XIII : on rajoute « della massima » (nom du propriétaire du IX?)

XV : appelé S. Stefano de Maxima et S. Maria in Formosa.

1606-26 : rénové par Carlo Maderno pour la famille De Torres.

1633 : complétée (coupole) par Orazio Torriani.

1863 : restauration. Façade refaite.

1861 : habitée par les moines de Subiaco.

1D

Anonyme XIX, Marcellina, Ambroise, Satyre (remplace le Martyre de st Etienne, volé en 1810).

2D

Orfeo Boselli, Sainte Bénédicte, dans le style de François Duquesnoy

Transept droit

Copie de Francesco Trevisiani (à st Sylvestre in Capite), Crucifixion.

Maître-autel

Tableau de 1974, à l’occasion de la venue de Paul VI.

Coupole

Francesco Cozza (élève du Dominiquin), pendentifs avec les vertus cardinales (1633)

« Il s’agit en réalité du triomphe des vertus cardinales sur les personnifications des vices qui leur sont opposés, comme le décrit Cesare Ripa dans son Iconologie. (…) Inspiré par des représentations similaires du Dominiquin dans S. Carlo ai Catinari, Francesco Cozza est montré ici fermement enraciné dans sa formation auprès de la première génération de classicistes bolonais » (Francesca Cappelletti)

Transept gauche

Ciro Ferri, San Mauro guarisce un paralitico

2G

Cavalier d’Arpin, Fresques de la vie de Marie

icône médiévale découverte en 1846, lourdement restaurée

1G

Anonyme XIX, Joseph, Ambroise, Marcellina

Réfectoire

Antoniazzo Romano, Déposition avec les sœurs Bénédictine (c.1497), fresque détachée en 1862 et transférée sur toile en 1963.

« La scène suit l’iconographie de la Vesperbild nordique (image des vêpres), un sujet de piété populaire dérivé de l’Europe du Nord et commun dans la région de l’Ombrie, mais très inhabituel à Rome. Vers la fin du XVe siècle, Michel-Ange sera celui (…) qui donnera la renommée et la noblesse à ce sujet populaire nordique. Dans la peinture romaine, le thème de la Pietà s’insère dans un système figuratif plus complexe avec la présence en arrière-plan des symboles des ‘Arma Christi’ (Armes du Christ), selon une association assez courante à partir de la seconde moitié du XIVe siècle pour inciter les fidèles à la méditation, en suscitant un engagement émotionnel » (Anna Cavallaro)

Baccio Ciarpi, Mort de Bénédicte (1609). « À Rome, il eut comme élève Pierre de Cortone. Ses œuvres présentent un langage narratif conventionnel dans un ton réformé, enrichi d’une luminosité influencée par Caravage » (Enciclopedia Treccani)

*

Santi Ambrogio e Carlo al Corso (Rome)

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:San_Carlo_al_Corso_(Rome)

https://it.wikipedia.org/wiki/Basilica_dei_Santi_Ambrogio_e_Carlo_al_Corso

http://romapedia.blogspot.com/2019/12/sts-ambrose-and-charles-on-corso.html

1471 : remplace San Nicola de Tofo comme église des Lombards

1610 : canonisation de Charles Borromeo.

1612 : Onorio Longhi. Continuée jusqu’en 1640 par son fils Martino Longhi le jeune.

1668-9 : achevée par Pietro da Cortona (abside, coupole, stucs intérieurs réalisés par les frères Fancelli, Cosimo et Giacomo Antonio)

Façade (1682-4)

Réalisée par G.B. Mincucci et Fra mario da Canepina, sur un projet du cardinal Luigi Omodei.

Nef

Giacinto Brandi, Chute des anges rebelles, évangélistes (pendentifs, 1671-2), Gloire de Charles (1677), Charles et la peste (abside)

Francesco Cavallini, 10 statues de saints (1677-82) : saint Jean-Baptiste (?),

« These statues were the largest commission of this clever decorator; they are of unequal value and overall show a close affinity with the style of the turbulent Ercole Antonio Raggi. Cavallini did not learn, however, neither from Raggi nor from Ferrata: he was a disciple of Cosimo Fancelli the most important brother of Giacomo Antonio” (Rudolf Wittkower)

Paolo Brozzi, monochromes et faux stucs (1677-80)

Benagli, Tome de Giovanni Rotti (1839)

Plafond de la nef et du déambulatoire (à partir de la droite)

Paolo Albertoni, Tempérance

Girolamo Troppo, Justice, Paix, Loi et Vérité

G.B. Beinaschi, Religion, Force, Pureté et Chasteté

Carlo Ascensi, Dévotion

Luigi Garzi, Gloire d’anges

Ludovico Gimignai, Vigilance

Fabrizio Chiari, Patience, Tolérance et discrétion

Luigi Garzi, Foi

Francesco Rosa, Charité

Pio Paolini, Espoir et Vérité

1D

Pier Francesco Mazzucchelli, Morazzone, Christ et Ambroise et Charles

XIX, Jésus dans l’atelier de son père

2D – chapelle de la Vierge en aide aux Chrétiens

3D – chapelle de la sainte famille

Mazzuchelli Morazzone, Vierge avec François (extase?)

Transept droit, autel de l’Immaculée Conception (1769, Paolo Posi)

Copie mosaïque de Carlo Maratta de la chapelle Cybo de SM del Popolo

André Jean Lebrun, David (gauche)

Pietro Pacilli, Judith (droit) : belle sculpture, et originale

Maître-autel

Carlo Maratta, Gloire d’Amboise et Charles avec Sébastien, Marie et Jésus (1730, restauré en 1831 après un incendie par Vincenzo Camuccini).

Déambulatoire : unique à Rome. Inspiré par la cathédrale de Milan.

Cœur de Charles Borromée.

Atelier de Giacinto Brandi, Charles, Vierge et enfant

Transept gauche

Cesare Bazzani, Autel du très Saint (1929), imite le transept droit.

Tommaso Donini (ou Luini), dit Caravaggino, Jésus et anges

Eugenio Maccagnani, Religion

Guido Galli, Foi

3G – Chapelle de saint Olav (1893)

Pius Welonski, Saint Olav (roi saint norvégien). « Re martire convertitosi al cristianesimo e ucciso nella battaglia di Stiklestad nel 1030. La cappella fu inaugurata dal cardinale Lucido Maria Parocchi il 9 aprile 1893, nel 50º anniversario della prima Messa celebrata legalmente in Norvegia dopo la Riforma. Il dipinto, dell’artista polacco Pius Weloński, raffigura la vittoria del re vichingo sul proprio passato pagano, rappresentato da un drago. Era un dono, presentato il 3 marzo 1893, a Papa Leone XIII per il 50º anniversario della sua ordinazione episcopale, dal vescovo Johannes Olav Fallize, allora vicario apostolico di Norvegia. Un’immagine più piccola sull’altare mostra Sant’Anna e sua figlia, la Beata Vergine. Sant’Anna era una santa molto popolare nella Norvegia pre-Riforma. Nell’altare sono sepolte le reliquie di un martire romano, San Saturnino. Non si sa nulla di lui tranne il suo nome. »

Pasquale Rossi, Agonie dans le jardin (gauche)

Cristoforo Roncalli, Pomarancio, Sainte famille

2G – chapelle de Filippo Neri

Giacomo Zoboli, Communion de Stanislas Kotska (gauche), saint Louis Gonzague parmi les lépreux (droit)

1G

Pier Francesco Mola, Prédication de saint Barnabas

Antichambre de la sacristie

Guillaume Courtois, le Borgognone, Crucifixion

Sacristie

Tommaso Donini (ou Luini), dit Caravaggino, Ambroise et 2 diacres

Agostino Cornacchini, Bustes du cardinal Omodei et du cardinal D’Adda

Oratoire de saint Ambroise

Tommaso della Porta, Déposition et 2 Sibylles (c.1583)

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Sant’Agnese in Agone (Rome)

https://www.finestresullarte.info/en/works-and-artists/the-treasures-of-sant-agnese-in-agone-a-sumptuous-baroque-temple-in-rome

https://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_Sant%27Agnese_in_Agone

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sant%27Agnese_in_Agone_(Rome)

http://romapedia.blogspot.com/2018/02/st-agnes-in-agone.html

VIII : petite chapelle sur le lieu où Agnès a été exposée nue, et couverte par ses cheveux qui ont poussé miraculeusement pour la couvrir, peu avant de mourir.

1123 : chapelle convertie en petite basilique par Calixte II avec entrée sur via dell’Anima.

1652 : reconstruit par Girolamo Rainaldi et son fils Carlo Rainaldi pour Innocent X Pamphilj.

1653-7 : le chantier est confié à Borromini.

1657-72 : terminé par Carlo Rainaldi, avec les conseils, pour l’intérieur, de Bernini.

1992 : donné par la famille Pamphilj au vicariat de Rome.

Campanile

Antonio Del Grande et Giovanni Maria Baratta, d’après un dessin de Borromini.

Entrée

GB Maini, Monument d’Innocent X (1730)

Carlo Rainaldi, chœur (1659-62) avec anges par Domenico Poli et Isidoro Barata.

Coupole

Ciro Ferri, Gloire du paradis (1670-89) : 19 ans… et fini par son élève Sebastiano Corbellini.

Pendentifs

Baciccio, Vertus cardinales (1668-71) (cf bio)

Au-dessus des portes

Ercole Ferrata et Domenico Guidi, 8 bas-reliefs en marbre avec anges (1658-9)

Autels

Alessandro Algardi, complétés par ses élèves Domenico Guidi et Ercole Ferrata, sur dessins de Ciro Ferri.

1R

Giovanni Francesco Rossi, Mort d’Alexis en face d’Innocent I (1660-63)

Ercole Ferrata, Sainte Agnès (1660)

Paolo Landini, Anges musiciens (1662-4)

Ercole Ferrata, Martyr de santa Emerentiana (1668-1709), fini à sa mort par Leonardo Retti. Emerentiana est la sœur d’Agnès. Lapidée pendant les funérailles de sa sœur.

Maître-autel (1720/1, sur un dessin de Carlo Rainaldi, réalisé par Francesco Moderati)

Domenico Guidi, Les 2 saintes familles (1677-83)

G.B. Maini, 3 putti.

Anotnio Della Bitta, Anges (1856), stucs des frontons.

Transept gauche

Antonio Raggi, Martyr de Cécile vu par Urbain (1662-6) (cf bio)

Pietro Paolo Campi, Saint Sébastien (élève de Pierre Legros)

Melchiorre Caffà, Saint Eustace parmi les bêtes sauvages (1666-9), (mal) achevé par Ercole Ferrata et Giovanni Francesco Rossi. Modèle au palazzo Venezia. (cf bio)

Sacristie (Francesco Borromini)

Paolo Gismondi, fresques de la gloire d’Agnès (1664)

Francesco Allegrini, Fresques du presbytère avec vie de Marie (1660)

Andrea Baratta, Anges et eau sainte (1666)

Crypte

Pièces aménagées par Andrea Busiri Vici (1885) : lieu où Agnès a été tuée.

Giovanni Buratti, Agnès conduite au martyr (1662-3), dessiné par l’Algarde

Eugenio Cisterna, fresques

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