Notre-Dame de Courtrai

https://en.wikipedia.org/wiki/Church_of_Our_Lady,_Kortrijk

https://nl.wikipedia.org/wiki/Onze-Lieve-Vrouwekerk_(Kortrijk)

1199 : fondation de l’église capitulaire par Baudouin de Flandres avant son départ pour la 4ème croisade, durant laquelle il devint empereur byzantin de Constantinople.

1275 : construction du transpet et des 3 nefs

1300 : construction du chœur et du déambulatoire

1302 : bataille des Eperons d’Or.

1370-3 : construction de la Chapelle de sainte Catherine (chapelle des Comtes) pour héberger son tombeau.

1382 : bataille de Westrozebeke : les mercenaires bretons au service du roi de France pillent l’église et incendient Courtrai. Ils reprennent les éperons d’or.

1418-21 : construction de la chapelle de la Vierge

1578 : pillage et destruction par les Calvinistes

1731-97 : chœur et déambulatoire revêtus de marbre style Louis XIV

1797 : Révolution française : abolition du chapitre, l’église est vendue.

1803 : l’ancienne église capitulaire devient église paroissiale afin d’éviter la destruction.

1944 : bombardement du 21 juillet, graves dommages.

2013-4 : restauration.

Contre-façade

Plaque commémorative de Guido Gezelle (vicaire 1872-89).

Jubé

Orgue Van Peteghen. Buffet d’orgue avec atlantes (1771, projet M. Lefebvre)

M. Martens, vitraux, anges musiciens (1970)

Gauche et droite de l’entrée

Jean Nicolas, vitraux (1936) Saint Anne ; saint François et sainte Barbe (gauche).

Joseph ; Roch et Joachim (droite)

Transept gauche

Pierre tombale de J. van Gistel (XVIe)

Philippe de Champaigne, Crucifixion

Van Dyck, Erection de la croix (1631)

M. Martens, vitraux (1970), saint Blaise ; saints de Flandre.

Chapelle de la Vierge

Caspar De Crayer, Annonciation et Visitation

Les deux tableaux de Gaspard de Crayer à Notre-Dame de Courtrai

Les deux tableaux de Gaspard de Crayer, aujourd’hui exposés de part et d’autre d’une statue de la Vierge, pourraient être les volets latéraux d’un ancien retable. Cependant, aucune source historique ne vient confirmer cette hypothèse.

Ces œuvres ont été offertes par les doyens Vichtrus (décédé en 1617) et Mouroy (décédé en 1621), comme le mentionne une réponse du doyen et du chapitre de l’église en 1771 à Philippe Baert, qui cherchait à en connaître l’origine. L’analyse des dates de décès de ces donateurs permet ainsi de situer la réalisation des tableaux aux alentours de 1617.

Dans son Voyage pittoresque de la Flandre (1769), Jean-Baptiste Descamps ne fait pas mention de ces peintures, préférant se concentrer sur Le Martyre de Sainte Catherine (aujourd’hui conservé à Grenoble) ainsi que sur Van Dyck (toujours dans l’église).

Le contexte historique éclaire également la commande de ces œuvres. Les doyens Vichtrus et Mouroy, aux côtés du doyen Brayre, ont fondé la confrérie du Saint-Rosaire, liée à la dévotion mariale et encouragée par les Dominicains dans le cadre de la Contre-Réforme. Cette piété s’appuie sur la conception virginale comme fondement du catholicisme, en opposition aux thèses protestantes, ce qui explique le choix des sujets traités dans ces tableaux.

D’un point de vue stylistique, ces œuvres se caractérisent par une verticalité marquée, sans mouvement sinueux ou dynamique ascensionnelle, ce qui confère aux personnages une posture statique et solennelle. La composition évite les diagonales marquées et privilégie une certaine frontalité. Les figures apparaissent trapues, immergées dans des draperies aux plis lisses, renforçant une impression de planéité.

Dans La Visitation, un jeu de symétrie est perceptible entre les deux groupes de personnages : Marie et Élisabeth se tiennent par les bras, tandis que Zacharie et Joseph échangent une poignée de main. Cette organisation témoigne d’une évolution dans le style de Crayer, qui s’éloigne du maniérisme de la fin du XVIe siècle, hérité d’artistes comme Hendrik de Clerck ou Martin de Vos. Il se confronte à l’influence de Rubens, mais tout en cherchant sa propre voie. Ses compositions sont plus statiques que celles du maître anversois, mais elles révèlent une recherche de monumentalité dans l’espace, bien que celle-ci ne soit pas encore totalement affirmée.

Enfin, Crayer fait preuve d’un grand raffinement dans les décors : le tapis luxueux du prie-Dieu, le rendu des matières dans le drapé moiré, ainsi que l’ouverture de l’espace par le tronquage des personnages, notamment les ailes de l’ange. Toutefois, il évite toute exacerbation des émotions, privilégiant une solennité contenue, en accord avec l’esprit de la Contre-Réforme.

Anonyme, statue de la Vierge (XVIIIe), entre les deux panneaux de De Crayer.

12 corbeaux sculptés soutenant les arcs de voûte.

M. Martens, vitraux (1970), Les mystères du rosaire : mystère douloureux (Notre-Dame des 7 douleurs) ; mystères glorieux (couronnement de Marie) ; mystère joyeux (naissance de Jésus)

Chapelle latérale

Pierre tombale de Jean d’Esclaibes et de son épouse Jacqueline de Postella (XVII)

P. de Witte, fragment de retable votif (XVI) (gauche)

Dalle funéraire ronde du doyen J. de Neufvillette (mort en 1487) (droite)

Chœur

Beau marbre de la région.

J. Lefebvre (1733-75?), maître-autel baroque (ss date)

Cloche provenant de la chapelle des Comtes (1413)

M. Van Damme, nouvel autel et ambon en marbre de Carrare (2014)

Déambulatoire (de gauche à droite)

Autel dédié à saint Roch

Monument commémoratif du chanoine R. Braye.

Autel de la Croix et mise au tombeau.

Monument commémoratif du chanoine P. de Meulenaere.

Autel dédié à Marie-Madeleine.

Liste de certains chanoines du chapitre.

Noms des curés de la paroisse à partir de 1803.

Allégories de la Mort (droite) et du Temps.

M. Martens, vitraux, chevaliers flamands en armure.

Accès au tabernacle à tambour par un double escalier.

Voûte : éperons d’or et petits lions. Suite à la bataille des Eperons d’Or, ou bataille de Courtrai (11 juillet 1302), les éperons d’or des chevaliers français vaincus furent offerts à la Vierge. Repris après la bataille de Westrozebeke (1382). Copies actuelles de 1952 (650e anniversaire).

Chapelle des Comtes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_des_Comtes

https://nl.wikipedia.org/wiki/Gravenkapel_(Kortrijk)

Par Louis II de Flandre, sur l’exemple de la Sainte Chapelle de Paris. 1374.

Mausolée personnel et dévotion envers Sainte Catherine (il est né le 25 novembre, jour de sa fête).

Était prévue la tombe de Louis de Male (qui meurt en 1384), d’André Beauneveu, qui fut finalement enterré à la collégiale Saint-Pierre de Lille. Son tombeau a été depuis démantelé (des restes au musée de Dijon).

André Beauneveu, sainte Catherine.

Portraits des « forestiers » et des comtes de Flandre jusqu’en 1797 (abrogation du comté). On en dit certains de Melchior Boederlaem (mais douteux).

M. Martens, vitraux, histoire du comté de Flandre jusqu’au comte Louis de Male.

Entrée de la chapelle

Tombe décorée (XV) sous le pavement du chœur après les restaurations des années 1950.

Transept droit

M. Martens, vitraux (1970). Saints de Flandre ; saint Nicolas.

Baptistère

Fonts baptismaux (1911) offerts par le curée Franciscus De Conninck avec représentation des docteurs de l’Église (Jérôme, Augustin, Grégoire, Ambroise) ; des prophètes (Isaïe, Daniel, Jérémie, Ezéchiel) ; des évangélistes (Marc, Mathieu, Luc, Jean) ; des 12 apôtres.

Sur le couvercle, saint François-Xavier ; sur la potence qui sert à soulever le couvercle, une Annonciation.

J. Nicolas, vitraux (1936), création (Dieu le père) ; rédemption (naissance, crucifixion et résurrection de Jésus) ; grâce des sacrements (l’Esprit et les 7 sacrements) ; baptême du Christ par Jean-Baptiste.

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